Les fortes pluies qui se sont abattues dans la nuit d’avant-hier et d’hier dans la ville de Bejaïa n’ontpas été sans conséquences pour les habitants de certains quartiers, notamment ceux de Bab-Ellouz et de la cité Adrar à Ihaddaden.
A Bab-Ellouz, il s’agit du vieux bâti de la ville de Bejaïa, qui remonterait à l’époque turque, et déjà fragilisé par les tremblements de terre que cette wilaya a eu à subir. L’eau de pluie, selon des habitants qui, rappelons-le, ont organisé plusieurs sit-in devant les sièges respectifs de la wilaya et de mairie pour demander l’attribution de logements décents, s’infiltre par les toits tout disloqués et par les murs fissurés. On ne dénombre fort heureusement aucune victime, mais les eaux de pluies ont causé d’énormes dégâts dans les habitations en y inondant les parterres et mêmes les literies où dorment des enfants. A la cité Adrar, par contre, les maisons sont des constructions récentes. Elles ne risquent aucune infiltration d’eau ni par les murs faits de briques ni par les toits qui sont en fait des dalles bétonnées. Le drame des habitants vient du fait que leur cité qui est construite en contrebas de la zone d’Ihaddaden, reçoit toutes les eaux de pluies qui déferlent depuis des quartiers qui se trouvent en amont. Les jours de fortes pluies, c’est toute la cité Adrar qui est inondée, c’est-à-dire les chambres du rez-de-chaussée et les ruelles du quartier. Et ce n’est évidemment pas du tout commode ni pour les écoliers ni pour personne, en sortant de la maison, de plonger les pieds jusqu’aux mollets dans l’eau glacée et boueuse. L’autre conséquence des fortes précipitations dans la ville de Bejaïa est l’inondation de certains axes routiers comme celui qui traverse le quartier Rembla du côté d’Ighil-Ouazoug. Les avaloirs étant bouchés depuis des lustres et comme personne ne semble s’en inquiéter, ce qui devait arriver arriva. Les voitures plongent jusqu’aux essieux et les conducteurs ne savent plus s’ils roulent sur la chaussée, sur une crevasse ou même sur le trottoir. Idem pour le boulevard Krim Belkacem au niveau de l’Edimco et de beaucoup d’autres quartiers d’El-Khemis. A Tichy, les deux établissements scolaires de la localité ont été submergés par les eaux dans la nuit de lundi à mardi, alors qu’un gigantesque glissement de terrain s’est produit à Souk El-Tenine.
B. Mouhoub