Rapts et rançons, la nouvelle stratégie du GSPC

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En plus des actes terroristes sporadiques qu’il continue de signer à travers les quatre coins de la région de Tigzirt, le GSPC, plus exactement, la phalange El Ansar, qui écume les maquis de Mizrana a déployé depuis le deuxième semestre 2005 une nouvelle stratégie, qui consiste en de descentes ciblées, suivies d’enlèvements se terminant par des rançons.Les ciblés sont souvent les bars et les cabarets, qui se situent sur la RN 24, à l’Est de Tigzirt où ceux se trouvant sur le CW37, reliant Tigzirt à Tizi Ouzou, via Ouaguenoun. La première descente du genre, a eu lieu dans la nuit du 04 août 2005. Cette opération a été menée par un groupe d’une trentaine d’éléments armés du GSPC, et à visé l’auberge “le Panorama”. Le propriétaire A. K. a été enlevé. Après de longue “négociations”, le propriétaire est relâché au niveau du village Mazer à 7 km à l’Ouest de Mazer et ce, après avoir payé une rançon de 90 millions de centimes.Trois semaines après, soit le 26 août, le même groupe terroriste a récidivé, en organisant une autre descente dans un autre bar dit “bar Abdelah” qui se situe sur la RN24, 7 km à l’Est de Tigzirt, le propriétaire a été kidnappé. Il a été libéré au bout de de 24 heures, après avoir payé en contre partie une rançon de 100 millions de centimes.La dernière descente est celle de la nuit du réveillon, et qui a eu lieu au bar “Azru”, et qui se situe à quelques centaines de mètres de l’autre bar où ont eu lieu les descentes du 26 août 2005.Là aussi, le propriétaire O.M. a été kidnappé. Le coffre-fort de cet établissement a été forcé et une somme estimée à 275 millions de centime a été prise, le GSPC, réclame en outre une rançon de 725 de centimes, pour “arrondir” le chiffre à 1 milliard de centimes.En parallèle à cela, l’on assiste ce dernier mois à une baisse du nombre d’assassinats. selon certains observateurs, “cela est un signe du début de la fin des activités du GSPC. Mais pour réintégrer la société et déposer les armes ces groupes armés activent pour agrandir leur butin de guerre” estime un observateur de la scène sécuritaire.

M. M.

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