»La dure réalité des PME-PMI »

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M. Hamiani s’est voulu clair et net, et n’a pas été avec le dos de la cuillère pour dénoncer les successives politiques de replâtrage auxquelles avaient recours les gouvernements qui se sont succédé aux affaires du pays, plaidant par un discours ne souffrant aucune ambiguïté en faveur d’une transparence dans la gestion et l’accélération des réformes, notamment la réforme bancaire qu’il qualifia de « mère de toutes les réformes ». » Cela fait quinze ans que nous avons entamé ces réformes,…Elles semblent s’éterniser. On a l’impression de s’installer dans une économie un peu de rente, et un peu de léthargie; ça ne nous convient pas » s’est désolé l’invité de la III. Par ailleurs, le vif souhait de l’ex-ministre de l’Industrie est de voir la mise en application, le plus tôt possible, de la stratégie mise en place par le gouvernement. »Toutes les dispositions prises par les autorités se trouvent sans traduction concrète sur le terrain dans la plupart des cas », enchaînera l’ancien ministre. Au cours de l’émission, M. Hamiani a, dans une longue dissertation, longuement évoqué les entreprises algériennes, énuméré les multiples écueils auxquels elles sont confrontées notamment les PME et les PMI. En outre, l’orateur a encouragé la politique du gouvernement basée sur la réalisation de nouvelles infrastructures ainsi que le réaménagement de celles déjà existantes, avec à la clef un budget équivalant à pas moins de 180 Mrds de dollars, qui, soulignera l’invité de la radio, profite en premier lieu aux investisseurs étrangers. Aussi, il a déploré les faibles retombées positives de cette approche sur les PME et PMI sont d’un réduit.  » Nous déplorons que le gouvernement ait mis en place une politique aussi ambitieuse, dans le souci de reconfigurer les infrastructures et tenter d’apporter un plus aux populations, en eau, transports,… Mais les PME et PMI que je représente sont dans une position délicate et extrêmement précaire », ajoutera l’ex-ministre. « Dans ce cas de figure, elles bénéficient très peu de ces investissements colossaux », tranchera-t-il, avec beaucoup de désolation.

Face à la dure réalité vécue par les PME et PMI, comment résoudre les multiples tracasseries?

Comment prendre en charge les doléances de ces entreprises au moment où leur champ d’action se réduit de plus en plus comme peau de chagrin, dans un contexte régi par la concurrence? A ce sujet, M. Hamiani prône sans ambages la révision de la notion de « libéralité » et du libéralisme. » Nous souhaitons à ce que le libéralisme soit revisité au niveau du concept,…ce n’est pas uniquement l’ouverture du marché et le désengagement de l’Etat », préconisera en guise d’élément de réponse. En d’autres termes, l’orateur veut mettre en exergue le retour vers « le patriotisme économique » des Etats qui ont pratiqué ce concept dès lors qu’il s’agit de protéger les acquis et intérêts économiques des entreprises,…

Ahmed Kessi

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