7 sidéens et 11 séropositifs enregistrés en 2014

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Depuis janvier 2014, sept (07) nouveaux cas confirmés de personnes atteintes de Sida et onze (11) autres séropositives ont été enregistrés au niveau du centre de référence nationale de lutte contre le sida au CHU Nedir Mohamed de Tizi-Ouzou.

C’est ce qu’a souligné hier le Dr. Dial, chef d’unité au niveau dudit service lors de la célébration de la journée mondiale de lutte contre le sida organisée, hier à l’auditorium du Chu. Depuis l’ouverture du centre de référence nationale de lutte contre le Sida à Tizi-Ouzou il y a de ça une année, dix huit (18) nouveaux cas y sont pris en charge. C’est ce qu’a affirmé hier le Dr. Bouchaib lors de sa conférence sur l’infection due au VIH au CHU de Tizi-Ouzou. L’intervenante qui mettait en avant l’état des lieux à Tizi-Ouzou, explique que parmi ces malades, sept (07) sont des nouveaux cas de sidéens alors que le reste, c’est-à-dire les onze (11) cas sont des personnes séropositives. Un chiffre important pour une structure nouvellement créée venant à peine de célébrer une année de service. Allant plus loin dans le détail concernant la vie privées des personnes recensées, le docteur Bouchaib explique que six (06) sont des hommes célibataires, un (01) marié et dont l’épouse c’est avérée indemne après les analyses auxquelles elle a été soumise. D’autre part, pour les cas restants, cinq (05) sont des couples mariés dont les deux conjoints sont concernés, en plus d’un enfant âgé de 2 ans, déclare la conférencière. La conférencière a enchaîné avec les modes de transmission du virus HIV. En effet, dans les cas présentés, la cause de la transmission par voies sexuelles est la plus répandues. Soulignant au passage que 100% des femmes contaminées (c’est à dire les 05) sont mariées et sans profession. D’autre part, deux (02) cas ont été contaminés suite à l’injection de drogue par voies intraveineuses, en plus de l’enfant dont la contamination c’est faite de manière verticale, c’est-à-dire de la mère à l’enfant. Avant cela, la chef d’unité au niveau du centre de référence nationale de lutte contre le Sida à Tizi-Ouzou est revenue sur des statistiques relatives à la wilaya avant l’ouverture dudit centre justement. 

42 cas de sida de 1989 à  2013 à Tizi-Ouzou

Ainsi, dira-t-elle, depuis l’apparition du premier cas de Sida dans la wilaya en 1989, jusqu’en décembre 2013, 86 cas ont été dépistés à Tizi-Ouzou dont 42 confirmés et 44 séropositifs. Mais en ce temps là la prise en charge se faisait au niveau du centre de référence de l’hôpital El- Hadi-Flici (à El-Kettar), souligne-t-elle. La conférencière affirme que désormais la prise en charge complète est assurée localement, insistant sur « le respect de la confidentialité de l’anonymat et du consentement ». Rappelant la vocation du centre qui est régionale, le docteur explique aussi que parmi les 18 cas, 9 sont issus de la région de Tizi-Ouzou, cinq (05) de Bejaïa, trois (03) de Bouira et un (01) cas de la capitale. Un nombre qui risque d’être revu à la hausse d’après elle. Ceci, avec notamment une éventuelle arrivée d’autre malade des autres régions dans l’intention notamment de s’assurer un plus ample anonymat et une confidentialité assurée loin de chez eux, expliquait la même intervenante. Au terme de son intervention, le docteur a tenu à rappeler que les chiffres «ne reflètent jamais la réalité du terrain». Ceci, étant donné bien évidement que des personnes peuvent être atteintes sans jamais le savoir. Rappelons à cet effet que «derrière chaque malade il existe un nombre important de personnes à risque». Elle rappelle d’ailleurs la nécessité du dépistage mais aussi de la sensibilisation, de l’information et de la vulgarisation de cette maladie dont les ravages ont tendance à être tus à cause des tabous. De son côté le directeur général du CHU de Nedir Mohamed a tenu, lors de son allocution d’ouverture de la journée nationale de lutte contre le Sida organisée, hier sous le thème «pour une génération sans Sida», à rappeler l’autonomie acquise des techniciens formés, mais aussi la disponibilité des molécules au niveau du service. Abbas Ziri, tout en soulignant l’importance qu’octroie le CHU à la célébration de la journée mondiale de lutte contre le sida, rappelle que la prise en charge n’est pas que thérapeutique mais aussi psychologique. Un psychologue veillant en effet à cette prise en charge indispensable pour éviter la stigmatisation, la désocialisation et la marginalisation des malades, mais surtout pour les aider à accepter leur maladie.

 Tassadit. Ch.  

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