Le chef-lieu croule sous les ordures

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Le centre-ville de Sour El Ghozlane, à une cinquantaine de kilomètres au Sud du chef-lieu de la wilaya de Bouira, connaît une dégradation tous azimuts.

L’exemple le plus édifiant de cette détérioration du cadre de vie est l’avenue principale de la ville, à savoir le boulevard Khelifi Saïd. Ainsi, cette artère très fréquentée du chef-lieu communal se trouve dans un état de délabrement très avancé. En effet, outre les crevasses et autres nids-de-poule jalonnant ce boulevard, c’est l’insalubrité ambiante des lieux qui provoque l’ire de la population. Cette dernière constate avec impuissance ce qu’elle a qualifié de «catastrophe sanitaire». Au niveau de cette avenue, les ordures ménagères et autres déchets s’entassent, formant ainsi, en quelques endroits, des monts de détritus. Cette saleté engendre des effluves d’odeurs nauséabondes et constitue un vivier pour les insectes et les rats. D’ailleurs et selon plusieurs avis recueillis, il a été constaté une prolifération inquiétante des rats et autres bestioles, provenant de ces décharges sauvages. L’une d’entre elles se trouve à proximité de la salle des fêtes du 1er novembre, à un jet de pierre du siège de l’APC. Les habitants des quartiers avoisinants ont fait part de leur «désarroi» face à cette situation. Saadaoui Kamel, retraité de son état, a souligné que «ces derniers temps, la ville de Sour El Ghozlane est devenue invivable du fait de la saleté qui l’envahit. Les services communaux sont en partie responsables de cette catastrophe sanitaire». Du côté du boulevard Mokhtar Mazani, on a constaté bon nombre d’égouts à ciel ouverts et autres canalisations d’assainissement dans un piteux état. Interrogés sur le sujet, certains citoyens ont indiqué que l’APC a été saisie, à plusieurs reprises, dans le but de colmater les fuites des eaux usées qui s’échappent des canalisations, mais aucune suite n’a été donnée à leurs doléances. Même constat à proximité du marché de fruits et légumes, situé à la sortie Ouest de la ville. Les décharges sauvages y sont légions, sans parler des sempiternels égouts à ciel ouvert qui représentent un danger permanent pour les habitants, et les moustiques et autres mouches qui «accompagnent» les citoyens dans leurs emplettes.

Ramdane. B.

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