La région d’Ath Waghlis culminant à plus de 800 mètres d’altitude est connue pour son hiver rude. Adossées au mont de l’Akfadou, les dizaines de bourgades éparpillées sur l’étendue de cette localité s’acclimatent du mieux qu’elles peuvent aux aléas climatiques. Les premiers flocons de neige ayant affecté les villages juchés en hauteur n’ont pas causé tant de soucis aux villageois, d’autant plus que l’épaisseur de la poudreuse est assez faible pour entraver la circulation des véhicules et des usagers. Cette année, la neige n’est pas tombée dru contrairement à l’année dernière. La fine couche dont l’épaisseur ne dépasse pas les cinq centimètres par endroits, est tellement évanescente que les bambins n’ont pas le temps de savourer ce léger manteau blanc. Tôt le matin, le verglas donne souvent des frayeurs aux automobilistes qui voient leurs véhicules déraper au moindre faux mouvement. Le spectre de l’enclavement qu’a enduré la population locale, l’année dernière, plane toujours dans les esprits, et ce, en raison des fortes chutes de neige qui ont amplement endigué tout contact avec le monde extérieur. Un isolement qui n’est pas sans conséquences, d’autant plus que les denrées alimentaires se faisaient rares, idem pour les bonbonnes de gaz. Un chasse-neige a été acquis par la municipalité afin de faire face au problème de neige qui se pose avec acuité chaque année. Les autorités locales se tiennent sur le qui-vive afin d’éviter le scénario catastrophique de 2012, où la région faisait face à une crise sans précédent en bouteille de gaz butane, à l’image de nombreuses régions de la Kabylie. De surcroît, les responsables de la municipalité se disent mobilisés afin de parer à de fortes chutes de neige et offrir plus de sécurité à la population locale.
Bachir Djaider