À Aïn-Bessem, la voie reliant le quartier «Ecotec» au centre-ville est pratiquement boudée par les automobilistes à cause de plusieurs ralentisseurs hors norme qui y ont été récemment installés par les services de l’APC. Ces dos d’ânes ont été certainement réalisés en l’absence de techniciens des travaux publics, car ils sont d’une taille gigantesque et ne reflètent, en aucune manière, cette bonne image d’un véritable ralentisseur. De véritables «briseurs d’amortisseurs», selon un automobiliste de la région qui est tenu d’emprunter quotidiennement, comme tant d’autres, cet itinéraire pour aller à son travail. En effet, c’est la proximité d’une école primaire et d’un quartier qui a poussé les autorités locales à implanter, avec des matériaux de fortune, quatre ralentisseurs sur une longueur estimée à près de 200 m, et ce, dans l’espoir de contraindre les conducteurs qui empruntent ce raccourci à rouler moins vite. Néanmoins, la loi 16-04, applicable à partir de mars 2005, précise aussi bien l’emplacement que les dimensions des ralentisseurs. «Les ralentisseurs posés ne répondent à aucune norme. Ils sont étroits et élevés à telle enseigne que le dessous du véhicule s’y frotte», a remarqué un automobiliste. Un autre usager, contraint de faire demi-tour, nous dit d’un ton furieux : «des voitures au châssis bas ne peuvent pas traverser ces dos d’âne qui n’ont pas été réalisés selon les normes requises. Qui plus est, ces ralentisseurs se côtoient sur une distance ne dépassant pas les 200 mètres !». Bien que les services de l’APC d’Aïn-Bessem avaient raison de s’inquiéter pour la sécurité de la population, des enfants notamment, ils auraient mieux fait, cependant, de respecter les normes requises pour l’installation de ralentisseurs à l’intérieur des zones urbaines. Pour rappel, le wali de Bouira, M. Nacer Maaskri, avait insisté sur le respect de ces normes, lors du dernier conseil de wilaya tenu le 12 novembre dernier. «Les responsables locaux sont libres d’installer des ralentisseurs au niveau des centres urbains, notamment au niveau des lieux à risque pour les piétons, mais ils devront nécessairement respecter les normes requises. En cas de manques de financement de ces opérations, la wilaya sera prête à combler ce vide», a-t-il déclaré.
O. K