Le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a tenu à rassurer quant à la propagation du moustique tigre dans de nombreuses wilayas, un phénomène qui inquiète de plus en plus la population. «Le moustique tigre ne constitue pas une menace pour la santé publique à l’exception de quelques inconvénients liés aux démangeaisons et aux boutons», a affirmé, hier, le Dr Djamal Fourar, directeur de la prévention et de la lutte contre les maladies transmissibles au ministère de la Santé.
S’exprimant lors d’une Journée de sensibilisation sur le moustique tigre, organisée hier par le même ministère, en collaboration avec l’Institut Pasteur et l’équipe de l’hygiène urbaine de la wilaya d’Alger, le Dr Fourar a ajouté : «Aucun cas de maladie transmissible par ce moustique n’a été enregistré, en l’absence de cas autochtones de cette maladie.» La même source a affirmé que l’exposition aux piqûres du moustique tigre «n’a pas encore provoqué l’apparition de symptômes graves de virus qui se propagent, notamment en Asie du Sud-est, tels la dengue, le chikungunya ou le zika».
L’objectif assigné à cette Journée de sensibilisation est, selon la même source, de «conseiller les citoyens sur les mesures de lutte à prendre afin de réduire les piqûres de ces moustiques et leur propagation». Pour lutter contre ce type d’insectes qui se sont répandus, ces dernières années, dans de nombreux pays, notamment dans le Bassin méditerranéen, après avoir quitté la région de l’Asie du Sud-est, son pays d’origine, le Directeur de la prévention et de la lutte contre les maladies transmissibles au ministère de la Santé mettra l’accent sur la nécessite d’impliquer plusieurs secteurs, à l’instar des ministères de la Communication, de l’Agriculture et de la Santé.
D’autre part, il recommande, en cas de réaction importante aux piqures du moustique tigre de se rapprocher du centre de santé le plus proche. De son côté, le directeur de l’Institut Pasteur affirme que la meilleure façon de lutter contre la prolifération de ce moustique est de «supprimer les eaux stagnantes qui favorisent sa reproduction autour des domiciles, changer l’eau des vases plusieurs fois par semaine, vérifier le bon écoulement des gouttières, supprimer les pneus usagers et tout autre objet pouvant se remplir d’eau et couvrir les réservoirs d’eau (bidons, citernes et bassins) avec un voile ou un tissu».
L.O.CH