Quinze jeunes du collectif des chômeurs de la wilaya de Béjaïa ont observé depuis lundi passé soit quatre jours durant, un sit-in devant le siège de la wilaya pour réclamer un poste de travail. Ces jeunes diplômés revendiquent l’application de l’article 55 de la constitution qui stipule que «tous les citoyens ont le droit au travail». Ils se disent, en outre, «déterminés» à rester sur place jusqu’à satisfaction de leur revendication. «Nous sommes là pour arracher un droit constitutionnel. Nous avons choisi de revendiquer ce droit pacifiquement, mais regardez la réaction des autorités ! Le wali n’a même pas voulu nous recevoir le premier jour, malgré que ce fût une journée de réception. Nous sommes restés ici de 9h du matin jusqu’à 16h sans espoir. C’était à cet instant là que nous avons décidé d’y rester pour la nuit. Autrement, aucun fonctionnaire de la wilaya, ni les élus de l’APW ou de l’APC ne sont venus nous dire un mot», s’indigna Yanis Adjlia, un des protestataires. «Nous réclamons du travail, uniquement du travail, nous sommes tous des diplômés. Nos familles en ont marre de nous. Ils nous ont tout donné pour qu’on puisse étudier convenablement, mais, hélas, ce sont ceux qui ont des épaules évasées qui ont le droit au travail !», a-t-on signifié. L’un de ces grévistes a été transporté nous dit-on, mercredi, par les éléments de la Protection civile vers l’hôpital Khellil Amrane de la ville. «Il est gravement malade. Il vient de passer sa deuxième nuit avec nous et n’a pas pu supporter le froid », précise-t-on. Les contestataires, indique la cellule de communication de la wilaya dans un communiqué après avoir été reçus par le wali le mardi, ont été conviés à «une réunion, jeudi dernier, au niveau de la wilaya de Béjaïa, en présence du directeur de l’emploi, directeur de l’ANEM, ANSEJ, CNAC et le représentant de l’inspection du travail». «Le directeur de l’emploi a expliqué aux jeunes la procédure des recrutements en s’appuyant sur les textes régissant les conditions d’accès à un emploi et le rôle de l’ANEM en matière de gestion des offres des entreprises. Il a expliqué la nécessité de l’inscription du demandeur d’emploi auprès de l’ANEM ou autre agence pour pouvoir accéder à un poste d’emploi. Il a rappelé les autres formules mises en place par les pouvoirs publics pour la lutte contre le chômage», a-t-elle précisé. Selon la même source, après un débat riche avec tous les présents, il a été convenu a la fin que « Les jeunes contestataires doivent se présenter au niveau de l’ANEM pour s’assurer de la validité de leurs cartes. D’autre part, le directeur de l’emploi a rassuré ces jeunes de veiller à l’application stricte des lois de la république par les entreprises désirant effectuer des recrutements.
Hafid Nait Slimane