Un deuxième terroriste faisant partie du groupe à l’origine du rapt puis de l’assassinat du ressortissant français Hervé Gourdel, en septembre dernier, a été éliminé récemment par les éléments de l’Armé nationale populaire (ANP). C’est ce qu’a déclaré avant-hier à Alger, Tayeb Louh, le ministre de la Justice et garde des sceaux. «Dans le cadre d’une opération antiterroriste que les éléments de l’ANP ont réussi à mettre hors d’état de nuire un second terroriste ayant pris part à la disparition et l’exécution du randonneur français», a indiqué Tayeb Louh, s’exprimant en marge d’une séance plénière du Conseil de la nation consacrée à l’adoption du projet de loi portant création du Fonds de pension alimentaire au profit des femmes divorcées exerçant le droit de garde de leurs enfants. Il est à noter que cette élimination intervient quelques jours seulement après celle d’un premier terroriste faisant partie du même groupe. En effet, à la fin du mois de novembre dernier, le même ministre annonçait l’identification d’un terroriste abattu par les éléments de l’ANP comme faisant partie du groupe sanguinaire entre les mains duquel était tombé Hervé Gourdel. «Il ressort de l’enquête sur l’assassinat du ressortissant français, Hervé Gourdel, que l’un des auteurs de ce meurtre, identifié auparavant, a été éliminé par les éléments de l’ANP dans le cadre d’une opération antiterroriste», avait annoncé le ministre, il y a un mois, devant la presse internationale. Ceci, alors qu’il a avait précisé quelques semaines avant que les premiers éléments de l’enquête avaient permis d’identifier certains des membres du groupe terroriste auteur du crime. Il est par ailleurs à rappeler qu’Hervé Gourdel, guide de haute montagne, âgé de 55 ans, était arrivé en Algérie le 20 septembre dernier. Il avait été enlevé le 22 septembre, dans le massif du Djurdjura, à proximité de la station touristique de Tikjda, par un groupe terroriste baptisé Jund Al Khalifa. Un groupe qui a affirmé par la suite faire allégeance à Daech. Ce groupe terroriste avait posté deux vidéos sur internet. Dans la première, il avait adressé un message aux autorités françaises, leur demandant d’arrêter leurs frappes contre Daech en Irak, en leur fixant un ultimatum de 24h. Dans la seconde vidéo, mise en ligne deux jours après sous le titre «Message de sang pour le gouvernement français», le groupe terroriste avait diffusé la scène de la décapitation d’Hervé Gourdel. La justice algérienne avait, rappelons-le, lancé des poursuites contre quinze personnes soupçonnées d’avoir participé à l’enlèvement et à l’assassinat du ressortissant français.
Tassadit. Ch.