Mohand Amokrane Cherifi, Ali Laskri et Mohamed Nebbou, respectivement membres de l’instance présidentielle et premier secrétaire du FFS, ont animé hier, un point de presse à l’issue de la tenue de la session extraordinaire du Conseil National du FFS, afin d’évaluer la première partie des consultations bilatérales, menées depuis plus de deux mois avec les partis politiques, les acteurs de la société civile et les personnalités politiques, et débattre des perspectives à venir pour continuer dans la même démarche.
C’est ainsi que, selon un document lu par Mohand Amokrane Cherifi, il ressort que pas moins de 36 interlocuteurs, entre partis politiques, personnalités et acteurs de la société civile, ont reçu la visite de responsables du FFS afin d’exposer les grandes lignes du contenu du projet de reconstruire le Consensus national. Parmi ces partis et autres acteurs de la vie politique nationale qui ont tous « réservé un accueil chaleureux à la délégation du FFS en rendant un hommage appuyé à son fondateur, Hocine Aït Ahmed», il en est qui ont vite adhéré à l’initiative, d’autres ont émis des réserves en demandant à se revoir pour mieux aplanir les points de convergence et enfin ceux qui, à l’image des membres de la CNLTD, ont carrément signifié ne pas être concernés par cette initiative. Les réserves émises par les partis au pouvoir concernent principalement la légitimité du mandat présidentiel de Abdelaziz Bouteflika, autrement dit, il n’est pas question de remettre en cause le quatrième mandat et s’il fallait parler de la présidentielle, il faudra attendre l’année 2019, date de la tenue de la prochaine élection présidentielle. Enfin, concernant les personnalités politiques consultées, le conférencier a fait savoir que pour la majorité d’entre elles, un seul dénominateur commun les unit, à savoir que «le pays doit changer radicalement» et que “seul un rapport de force pourra faire changer les choses». Enfin, pour ce qui est acteurs de la société civile, ils soutiennent toute initiative émanant de la CNC. Il est donc aisé de conclure, selon Mohand Amokrane Cherifi, que cette première phase de consultations en vue de la tenue de la CNC est très encourageante», ce qui est de bon augure pour la réussite de cette conférence dont « le FFS n’est que le facilitateur», comme a tenu à le souligner le conférencier. Cette première phase des consultations, étant le FFS pour mieux réussir la décantation et assurer la réussite de cette conférence, prévoit de revoir les parties qui ont émis ce souhait et bien sûr se rendre chez ceux qui n’ont pas été consultés jusque-là. Parmi ces derniers, l’on a appris que la présidence de la République et le ministère de la Défense nationale figurent parmi ceux chez qui le FFS compte se rendre pour exposer les grandes lignes de la CNC et les amener à y participer. Car, pour Mohand Amokrane Cherifi, « il est inconcevable de tenir une conférence nationale du Consensus en passant outre la participation du pouvoir et l’armée garante de la sécurité et de l’unité nationale».
24 février 2015 : date prévue pour la tenue de la CNC
À propos de la date prévue pour la tenue de la CNC, le conférencier a fait savoir que pour l’ensemble des protagonistes, les délégations du FFS avaient proposé la date du 23 et 24 février prochain, date anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures. Mais précision a été faite que «ce n’est qu’une proposition» et que la date définitive sera arrêtée conjointement avec ceux qui auront confirmé leur participation.
Ferhat Zafane