Le respect de l'environnement semble être le dernier souci des propriétaires des huileries en activité dans la commune d’Ath Mansour.
En effet, comme la trituration des olives bat son plein depuis quelques jours déjà dans ces presses, il en résulte, bien évidemment, des déchets comme les grignons et la margine. Ces deux déchets sont, comme il est connu, hautement polluants pour l’environnement, en ce sens qu’ils contiennent beaucoup de principes et de matières qui, une fois dans la nature, peuvent nuire considérablement à la faune et à la flore. Mais cela ne semble pas déranger, outre mesure, les oléiculteurs de la région, lesquels, par ignorance ou négligence, jettent ces déchets toxiques dans la nature. Comme nous l’avons constaté à Taourirt, chef-lieu communal, les propriétaires des huileries ne s’encombrent pas de calculs lorsqu’il s’agit d’évacuer les déchets, notamment la margine, dans la nature, comme cette huilerie située à l’entrée Ouest de cette localité où le propriétaire semble s’accommoder de se débarrasser de la margine en aménageant un petit canal débouchant directement sur l’oued Tizerviline, qui traverse la RN5. Cette substance ruisselle en quantités importantes dans ce petit oued, à telle enseigne qu’elle a teinté l’eau en couleur brunâtre, signe d’une pollution avancée des eaux dévalant des contreforts de la forêt de Tichi, surplombant la localité de Taourirt! Cependant, ce qui est grave dans tout cela c’est que cette margine continuera de ruisseler quelques mois encore (probablement jusqu’au mois d’avril), le temps que toutes les récoltes en attente et ultérieures soient triturées, ce qui ne présage rien de bon pour l’environnement immédiat! Néanmoins, ce n’est pas seulement l’oued Tizerviline et la faune l’entourant qui se trouvent gravement menacés par la margine, puisque celle-ci se déverse continuellement dans l’oued Amarigh, un affluent de l’oued Sahel, en polluant davantage ses eaux! Pourtant, dans le cahier des charges, il est stipulé que les huileries doivent se munir de bassins de décantation pour filtrer les eaux chargées de margine jusqu’à ce que ce déchet liquide sort limpide des huileries afin qu’il n’agresse pas l’environnement. Mais force est de constater que cette clause, ô combien salutaire pour l’environnement, est frappée contre le mur par des oléiculteurs peu enclins à le respecter.
Y.Samir