Plusieurs dizaines de propriétaires de fusils de chasse confisqués ont protesté hier, à Bouira. Ils sont revenus à la charge pour réclamer la restitution de leurs biens confisqués par les autorités militaires durant les années de terrorisme. Les manifestants, qui ne sont pas prêts de lâcher prise, comptent inscrire leur mouvement de protestation dans la durée. Pour cela, ils ont décidé de sortir dans la rue, chaque dimanche, jusqu’à satisfaction de leur revendication. Hier encore, ils ont organisé une marche qui s’est ébranlée du centre-ville vers le siège du secteur opérationnel militaire, situé sur les hauteurs de la ville de Bouira. Les protestataires ont dénoncé au passage «le refus des autorités locales de prendre en charge leur problème et les lenteurs enregistrées dans les opérations de restitution». D’après nos interlocuteurs, cette opération est à l’arrêt depuis près de 06 mois désormais. «Depuis le début de l’opération en 2012, seulement 1 300 fusils ont été restitués à leurs propriétaires, sur un ensemble de 8 000 armes recensées à Bouira», dira l’un des représentants de ce mouvement. Les propriétaires de fusils de chasse, dont la majorité active dans le secteur agricole, se demandent pourquoi les autorités accordent des autorisations d’achat de fusils à d’autres citoyens et continuent à confisquer les leurs.
O. K.