La route d’Ighzer Bouzal fortement dégradée

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La route d’Ighzer Bouzal, relevant de la commune de Saharidj, longue de 06 Kms et qui relie Saharidj à M’Chedallah via Ath Ivrahim, se détériore à vue d’œil. Cette route constitue l’un des axes routiers des plus stratégiques pour les deux circonscriptions, et ce, sur plusieurs volets : d’abord, par le fait qu’elle sert d’évitement ou déviation à chaque fois que survient un problème quelconque qui perturbe ou gène l’important flux de la circulation routière sur la RN30, ajouté au fait qu’elle traverse d’importants terrains agricoles des deux communes qui en tirent un grand profit. Réalisée sur le flanc Ouest de la colline boisée d’Achaivou, elle contribue aussi à la protection d’un important tissu forestier, en grande partie épargné jusqu’à présent par les séries d’incendies ravageurs grâce à elle. La route Ighzer Bouzal, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, est aussi d’un inestimable apport en matière de lutte anti-terroriste. Malheureusement, malgré toute son importance, cette route revêtue récemment en bitume bétonné un matériau des plus modernes, ne cesse, depuis sa réception il y a moins de 06 ans, de subir agression sur agression et ne tarderait pas, à ce stade d’atteintes répétées, d’être fermée à la circulation. Les premières dégradations ont été enregistrées à cause de fréquentes avaries qui surgissent sur le rejet principal d’assainissement de Saharidj, dont la première partie, d’environs 01 km à la sortie du chef-lieu de la commune, est réalisée en plein milieu de la chaussée. Les avaries survenues à ce niveau ont creusé de dangereux trous béants en pleines chaussées, lesquels ne cessent de s’élargir à cause de l’érosion provoquée par l’important débit des eaux usées. Plus loin, ce même réseau d’égouts, lâché dans le profond ravin d’Ighzer N’Tevhirine que longe la route sur 02 Kms sur sa partie supérieure, à moins de 10 m par endroits, a creusé d’effroyables cratères dans la terre meuble, produisant des éboulements qui ne tarderont pas à emporter ladite route. Récemment, ce sont les services d’Algérie Télécom qui ont réalisé leur réseau souterrain de la fibre optique, suivant étroitement les bordures de la route, qu’ils ont sensiblement dégradée et fragilisée. Même la remise en état a été bâclée, l’entreprise s’est contentée de combler sommairement les fouilles dont le tassement de la terre commence déjà à faire baisser le niveau de l’accotement. Des fissures commencent à apparaître sur le goudron, elles s’aggraveront irrémédiablement avec les premières averses de l’hiver, ce qui portera un coup fatal à cette route, sans qu’une autorité quelconque ne lève le petit doigt pour exiger une remise en état convenable des lieux. Des plaques entières de goudron, arrachées lors de la réalisation de la fibre optique, jonchent la route sur tout son long, ce qui souligne le degré de dégradation subit par l’infrastructure routière réalisée à coup de milliards pour être ensuite abandonnée à son triste sort.

Oulaid Soualah

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