Les places de stationnement se font rares à Bouira. Les automobilistes tournent en rond pendant plusieurs minutes afin d’espérer trouver une place où garer leurs véhicules.
Ce problème se pose avec acuité au niveau des grandes artères de la ville, où il faudrait s’armer de beaucoup de patience et de sang-froid pour dénicher une petite place. Et quand les automobilistes arrivent enfin à se garer… c’est le plus souvent dans des endroits, où il est interdit de stationner. Là ce sont les agents de l’ordre qui rappliquent plus vite que l’éclair, afin de réprimander les contrevents. D’ailleurs, le nombre de pose de sabots a explosé ces dernières semaines. La cause ? Une note de la direction générale de la sûreté nationale (DGSN) dans laquelle il est mentionné de faire preuve de «tolérance zéro» à l’égard des automobilistes indélicats. En effet, les sabots ont refait (en force) leur apparition sur les roues des véhicules mal garés. Ça verbalise à tout va! Les contraventions pour stationnement illicite battent des records. Les policiers dressent des procès à l’ensemble des contrevenants, sans qu’ils aient le temps de «se justifier». C’est ce qui a été constaté au niveau du boulevard Ainouche Hdjila, à proximité de l’ancienne gare routière de Bouira. Dès les premières heures de la matinée, certains véhicules stationnés en deuxième positions ou dans une place où le stationnement n’est pas autorisé pour une période prédéfinie sont «scotchés» à leur place jusqu’à ce que leurs propriétaires s’acquittent de leurs amendes. «Je me suis garé pour aller chercher une parente à sa descente du bus. À mon retour, j’ai trouvé mon véhicule cloué ici. C’est ridicule !», tonnera cet automobiliste qui avait le malheur de stationner au mauvais côté de la chaussée. Un autre, croisé à proximité du siège de l’APC et qui, selon lui, s’est garé dans le but d’aller acheter une enveloppe chez le buraliste du coin, s’est vu réprimandé avec une amende de 2000 DA. « Partout c’est interdit! Il faut bien qu’on se gare quelque part! Qu’ils mettent en place des espaces de stationnement et, par la suite, qu’ils sanctionnent les véritables contrevenants», s’exclamera-t-il. Un autre automobiliste, qui s’était garé à côté du siège de l’académie de Bouira dans le but, d’après lui, de se renseigner à propos des inscriptions de la rentrée scolaire, s’est vu infligé une amende pour le même motif, assorti d’un retrait de permis. «Je n’ai pas trop le choix ! Je vais m’acquitter de cette amende. Toutefois, Ai-je eu l’opportunité de trouver un endroit réglementé pour stationner et j’ai prémédité?», s’est-il interrogé. En tout état de cause, les autorités sont interpellées à plus d’un titre afin de remettre de l’ordre à cette anarchie prédominante. Néanmoins, la situation ne prête guère à l’optimisme, car le projet des parkings à étages est repoussé aux calendes grecques et la mise en place du futur plan de circulation n’est pas encore à l’ordre du jour.
Ramdane. B

