Si vous empruntez le tronçon de la RN5 qui va de la localité de Cheikh Left vers Ighrem, dans la commune d’Ahnif, vous serez, indubitablement, frappés par cette multitude d’unités de fabrication de matériaux de construction, appelées communément les plateformes de parpaings. En effet, sur une distance d’environ 5 Kms, le spectacle qui s’offrait à nous est plus que désolant. Sur les accotements de la RN5, des plateformes et autres entrepôts de matériaux de construction pullulent, donnant une vue hideuse à ces localités rurales. Toutefois, là où le bât blesse, c’est que ces fabriques sont aménagées sur des terres agricoles d’une excellente qualité en d’autres termes, ces terres sont détournées de leurs vocations initiales pour abriter des activités qui ne leur sont pas destinées. Ces unités sont érigées en pleines oliveraies pour quelques-unes, ce qui donne un patchwork et un véritable capharnaüm à ces vergers, lesquels se retrouvent pollués pour une histoire de profits et d’enrichissement rapide! Ce constat démontre, clairement, l’avancée inquiétante et imparable du béton dans cette plaine fertile, qui devait servir exclusivement à l’agriculture et à l’élevage animal, mais voilà comme les pouvoirs publics laissent faire pour on ne sait quelle raison ou prétexte, les terres agricoles sont convoitées de plus en plus pour abriter des fabriques et autres unités industrielles. Sur un autre registre, l’on a relevé cette anarchie dans la construction des habitations individuelles, surtout au village Ighrem (7 Kms d’Ahnif) où celles-ci donnent la vue de chantiers sempiternels, tellement les travaux, notamment ceux de la finition extérieure, traînent en longueur !
Y. Samir