l C’est à Rusticum de Pise que l’on doit le récit de voyage du célèbre vénitien Marco Polo. Capturé en 1296 lors d’une bataille navale par les Génois, c’est en prison qu’il confiera, dans des circonstances qui restent encore obscures, le récit de ses aventures à Rusticum de Pise qui écrivit le récit en français, langue dominante à l’époque. L’œuvre à peine publiée, remporta un énorme succès, et on s’empresse de la traduire et de composer d’autres versions. A lire, ce livre aujourd’hui, on comprend combien l’Orient a subjugué l’imaginaire européen. Considéré comme une terre mystérieuse, fabuleusement riche, l’Orient a constitué pendant longtemps une sorte de “Qibla” pour tous les marchands, explorateurs et voyageurs qui sont légion en ces temps-là. C’est cette admiration pour les merveilles de l’Orient, dont rend compte le récit de Marco Polo.Agréables à lire, les souvenirs de Marco Polo nous plongent dans une époque épique où le mervelleux côtoie le réel dans des contrées aussi merveilleuses que mystérieuses.Parti en 1271 en compagnie de son père et de son oncle Nicola et Mattio Polo, Marco va explorer toute l’Asie centrale. Rencontrant Kubilay Khan, le chef des Mangols, remarque son intelligence, ce dernier va l’engager à son service et lui confiera plusieurs missions diplomatiques. Il restera dix-sept années au service du chef mongol avant de revenir à Venise, sa ville natale, en 1295 plus riche et plus sage. Les voyages ne forment-ils pas la jeunesse ?Premier document européen, sur les Mongols, l’œuvre de Marco Polo, en sus de son importance historique est un livre plein d’humour et d’anecdotes captivantes.
Boualem B.
