On peut, sans risque de se tromper, avancer que la commune de Ain El Hammam, bien que dotée d’un des plus grands hôpitaux, est l’une des régions, à l’échelle de la wilaya de Tizi Ouzou, à se plaindre de certaines carences au niveau de ses structures de santé.
La prévention, un volet sur lequel les responsables du ministère de la Santé ne cessent d’insister, fait cruellement défaut, s’agissant surtout de certaines maladies, jadis peu communes, qui commencent à entrer de plain pied dans notre quotidien. Des citoyens, proches de malades, ont attiré notre attention sur «les différentes campagnes de prévention du cancer du sein et de celui du col de l’utérus, initiées à travers la plupart des régions du territoire national et qui n’ont, jusqu’à présent, pas touché ladite commune».
De nombreuses femmes découvrent, du jour au lendemain, qu’elles sont atteintes de ce mal ancré sournoisement en elles, parfois à un stade avancé. « C’est comme si le ciel nous tombait sur la tête », nous dit un jeune homme dont l’épouse a contracté le cancer du sein, sauvée in extremis par l’ablation de l’organe malade. Et d’ajouter : « Nous savons que détectés à temps, ces cancers peuvent être guéris ».
Si les femmes instruites apprennent, au hasard de leurs lectures, à se prendre en charge, il n’en est pas de même des nombreuses illettrées qui habitent dans nos villages reculés. Ce n’est que tard qu’elles apprennent le mal qui couve en elles. Même si tout le monde le répète à l’envie, le slogan « Mieux vaut prévenir que guérir » ne s’applique pas trop souvent dans la région de Ain El Hammam.
Le personnel des PMI, chargé de la protection de la mère et de l’enfant, ne peut se substituer aux spécialistes en cancérologie, seuls aptes à déceler certaines maladies dont le cancer du col de l’utérus et du sein, devenus très fréquents ces derniers temps.
Les responsables chargés de la prévention à Ain El Hammam devraient, faute d’y ouvrir une salle spécialisée, organiser, de temps à autre, des campagnes de dépistage au niveau de la commune et pourquoi pas dans les villages, comme c’est le cas dans certaines daïras de la wilaya de Tizi Ouzou.
A.O.T.