Boulifa revisité à Larbâa Nath Irathen

Partager

Le colloque,organisé par l’entreprise d’organisation des manifestations culturelles, économiques et scientifiques, en collaboration avec la maison de la culture de Tizi -Ouzou, l’APC de Larbâa Nath Irathen, l’APC de Souama, et l’association culturelle Issegh de Souama, a été lancé hier.

Rehaussé par la présence des autorités locales et des membres de la famille du précurseur Boulifa, cette rencontre s’étendra sur une période de deux jours, soit hier et aujourd’hui, au niveau de la bibliothèque communale de la localité en question. La nouvelle de cet événement tant attendu par la population de Larbâa Nath Irathen, n’a pas tardé à faire le tour de la localité en question, mais aussi, elle s’est propagée au sein des autres localités voisines, telles qu’Irdjen, Aït Aggouacha, Aït Oumalou, Tizi-Rached, et Aïn El-hammam, pour ne citer que celles-là. Il faut dire qu’à force que la date de cette rencontre se rapproche, certains étaient impatients de découvrir ce grand homme.  Même la nouvelle génération, avait hâte de connaître l’enfant de la région. Le jour «J», soit, hier, très tôt le matin, la bibliothèque communale a accueilli une foule énorme, impatiente de découvrir, cet homme au mille talents. Cette première journée était marquée par la prise de parole, notamment par l’organisateur de cette rencontre, à savoir M. Malek Amirouche, qui a souhaité la bienvenue à tous ceux qui ont répondu présent à son invitation. Suivie par la suite d’une exposition photos et de ces œuvres à travers laquelle la foule allait découvrir  la richesse des  travaux de Boulifa. La première conférence ayant pour thème «Boulifa : missionnaire en faveur de son identité» a été animée conjointement par Hamid Bilek, chercheur universitaire, et Oumar Kérdja, anthropologue et historien. Dans cette communication M. Bilek, est revenu sur le parcours et les études  de Si Amar U Saïd Boulifa. Par la suite, l’intervenant est revenu sur les travaux et les œuvres du pionnier de la langue berbère, précisant que cette prise de conscience se précise très tôt chez Boulifa, notamment par les enjeux politiques et sociaux. M. Bilek, reviendra dans son intervention sur, la vision destructrice qu’avait porté le célèbre Adolphe Hanoteau et en guise de réponse, Boulifa lui avait répondu en disant que cette question est très délicate, surtout pour un étranger. C’est-à-dire que pour Boulifa, pour comprendre la complexité et l’importance de notre société encore plus de la femme, il faut être issu de cette société. Autrement dit, il faut que les études et les travaux de recherches au sujet de la femme algérienne doivent se faire de l’intérieur de cette société. M. Bilek, a souligner que si les colons avaient autorisé la publication des travaux de Boulifa, ce n’est pas un hasard, mais plutôt selon le conférencier, pour pousser et forcer les chercheurs colonisateurs à effectuer des recherches de l’intérieur de cette société. De son côté M. Kerdja Omar, dira que malgré les conditions de cette époque et malgré les moyens modiques dont il disposait à son époque, Boulifa a su faire des recherches et des travaux rigoureux. Il a su préserver son identité et ces traditions. Juste après la fin de leurs interventions, les conférenciers ont répondu à plusieurs questions, auxquelles ces derniers ont prit soin de répondre. Mais aussi, l’assistance a posé de nombreuses questions aux proches de Boulifa, notamment au sujet des travaux de ce dernier qui restent non publiés à ce jour. En marge de cette rencontre, nous avons pu approcher les proches de cet homme, figure de la littérature algérienne, en l’occurrence, M. Mohamed Ameziane Boulifa, neveu De Said Boulifa, qui nous dira au sujet de cette rencontre : «ça nous touche vraiment, et nous sommes très satisfaits de cette journée. Boulifa, quelque part est marginalisé pas un seul documentaire, et aucun édifice public ou rue ne porte son nom.» Les organisateurs ont prévu, pour le deuxième jour de ce colloque, un riche programme, et d’autres conférenciers spécialistes en la matière, tels que Kamal Stiti, Oumar Kerdja, Abdenour Abdesslam, pour ne citer que ceux-là.

Youcef Ziad

Partager