Les coupures de deux cents dinars rejetées par tous

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Depuis plus d’une semaine, le phénomène du rejet des billets de banque de deux cents dinars, ceux émis en 1981, 1982 et 1983 que la banque d’Algérie a décidé de retirer, pose un sérieux problème. Même si le délai n’est pas encore consommé à savoir le trente et un décembre, le refus est catégorique aussi bien de la part des commerçants et même de certaines banques des localités de la wilaya. D’ailleurs, il ne se passe pas un jour sans que des rixes ne nous soient signalées, notamment par des clients. « Je viens tout juste de remettre une coupure de deux cents dinars (grand format) au receveur d’un bus, mais il n’a pas voulu la prendre prétextant que ce type de billets n’est plus valable », nous a confié un voyageur à destination de Tizi-Ouzou. C’est maintenant généralisé. Dans les cafés, aux pompes à essence, au marché partout, ces billets ne sont plus acceptés. Ceci interpelle au plus haut point les responsables de la Banque d’Algérie. « Je vous assure que j’ai reçu plus d’une soixantaine de billets comme celui dont vous parlez, car je n’étais pas au courant. Et maintenant, je suis coincé. Il faut que je me déplace jusqu’à Tizi-Ouzou dans l’espoir de les échanger à la banque », nous dira ce marchand de fruits et légumes. Nombreux sont les commerçants qui se sont retrouvés dans une telle situation. Dans tous les cas de figure, c’est peut être la décision prise par la Banque d’Algérie qui n’est pas comprise, car celle-ci a donné le temps qu’il faut à tous les détendeurs de les échanger à partir du premier janvier. « On demande à ce que ces coupures soient acceptées et échangées dans toutes les banques et non pas seulement à la BNA de Tizi-Ouzou. Sinon, il faudra s’attendre à des chaînes interminables dès le premier janvier », proposera un commerçant de Boghni. En définitive, à défaut d’énoncer en boucle des spots publicitaires à ce propos pour mieux expliquer la décision aux citoyens, c’est l’affolement et tout le monde ne sait à quel saint se vouer à quelques jours seulement de l’expiration de cette date butoir.

Amar Ouramdane

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