Retards dans la réalisation des projets

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Dans le cadre de l’amélioration du cadre urbain, des enveloppes financières assez conséquentes ont été allouées, néanmoins, de grandes lacunes sont soulevées quant à la concrétisation des projets.

Le programme quinquennal 2010-2014 étant à terme, la wilaya de Béjaïa, à travers bon nombre des communes implantées dans son territoire, enregistre des retards plus ou moins flagrants dans la réalisation des projets censés améliorer le quotidien de la population locale. De même, l’image renvoyée n’est guère reluisante, sachant que des routes, serpentant les collines menant au fin fond des villages, hantent leurs usagers, sans omettre les trottoirs défoncés, lorsqu’ils existent. Le manque d’avaloirs et des bouches d’évacuation des eaux pluviales mettent souvent à nu le « bricolage » dont feignent les responsables locaux. Rien que dans le chef-lieu de la wilaya, les eaux pluviales causent d’énormes soucis aux riverains, car les bouches d’évacuation débordent aux moindres gouttelettes de pluie. Cela dure depuis des décennies. « La saison hivernale est pour nous synonyme de tracasseries. La ville se trouve engloutie à chaque tombée de fortes pluies. Au niveau d’Aamriw et des alentours, les trombes d’eau forment des étangs, de surcroît la remontée des eaux usées se mélangeant avec les eaux pluviales laisse dégager des odeurs pestilentielles insoutenables », nous dit-on. Les ménagements de voiries et trottoirs, installation et renforcement de l’éclairage public, rénovation des conduites AEP, revêtement bitumineux…sont autant de travaux « ressuscités » à chaque mandat des élus, voire chaque année. Au demeurant, ces projets se réitèrent tel un leitmotiv au niveau de la majeure partie des municipalités, qui se contentent de « faire et refaire » des opérations de colmatage qui ne font que retarder le développement des collectivités, restées à la traîne. Chaque année, des millions de dinars sont déboursés pour des projets « à redondance ». « Il est impératif de repenser la politique de gestion des collectivités locales, car la population souffre le martyre depuis belle lurette, et d’éviter que la colère sociale ne prenne d’autres dimensions plus graves pour le pays », avoue un enseignant universitaire.

Bachir Djaider

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