Le plateau d’œufs à 360 dinars

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Si le prix du poulet ne cesse de flamber, celui des œufs durs va en parallèle. En effet, depuis plus d’une semaine, le plateau de trente œufs est cédé à 360 dinars algériens. Ceci inquiète les consommateurs quand on sait que c’est un aliment tout de même recommandé à l’instar de ceux qui contiennent des protéines. Dans certains villages de la région, on a entendu qu’il a atteint même les 380 dinars. «  Il y a quelques jours, il ne dépassait pas les 250 dinars. Parfois, il baisse jusqu’à 200 dinars. Maintenant, l’œuf est devenu un produit de luxe alors que, jadis, quand nos grands-mères avaient leurs poules, on le mangeait à satiété. On ne comprend plus rien. Pourtant, souvent, on annonce que des nombreux éleveurs se consacrent à cet élevage », répondra un client auquel le commerçant du coin lui annonçait que pour dix œufs il devrait payer 130 dinars. Par ailleurs, le prix du poulet vif qui, est revu à la baisse pour seulement une semaine, il a repris son envol quand on sait qu’aujourd’hui le prix du kilo d’un volatile vif est à trois cents dix dinars et celui dit « vidé » est à quatre cent cinquante dinars. Cette hausse, nous dit-on, est due surtout à la période hivernale. « Les quelques poulets restants de la période automnale sont gardés dans les poulaillers en attendant les fêtes du Mouloud et de Yennayer. Car, les éleveurs espèrent les vendre plus cher. Et puis, beaucoup abandonnent cet élevage en hiver de peur que les poussins ne meurent de froid. Donc, ces prix répondent à l’ordre de l’offre et de la demande », nous répondra un revendeur. Dans le même ordre d’idées, il faudra aussi évoquer le prix de la sardine qui ne baisse plus depuis maintenant plus de trois ans. Ce fruit de mer est vendu chez les poissonniers du coin entre quatre cents et cinq cents dinars le kilo. C’est dire que le consommateur est privé de tous les produits, pourtant, indispensables. Tout le monde s’accorde à dire que le pouvoir d’achat du citoyen  est en pleine dégringolade et subit une érosion inégalable ces derniers temps à telle enseigne que même les augmentations salariales n’ont eu aucune incidence sur ce pouvoir d’achat. Et ce n’est peut-être pas l’abrogation de l’article 87-bis qui ne touchera que les basses catégories qui réglera ce problème.

 Amar Ouramdane

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