1 188 diabétiques recensés

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Le diabète progresse d’une manière exponentielle dans la région de Tazmalt.

L’association «Espoir» des diabétiques, qui regroupe des malades issus de Tazmalt et des circonscriptions limitrophes, comme Boudjelil et Ath M’likèche, a recensé 1 188 cas, tous sexes et âges confondus.Ces chiffres nous ont été communiqués par le président de l’association qui a organisé le 20 décembre dernier, une journée d’information et de sensibilisation sur cette pathologie multifactorielle. Organisé au siège de l’association, le rendez-vous a égrené une série de conférences, d’ateliers d’éducation sanitaire au profit des malades, ainsi qu’une séance de dépistage gratuite. «Les statistiques recouvrent une réalité tronquée, dans la mesure où elles ne prennent en compte que les malades inscrits au sein de l’association», dira un membre de l’association, soulignant, qu’en l’espace de 5 ans seulement, le nombre de malades a presque doublé. Ces chiffres font ressortir une nette prédominance du diabète non insulino dépendant (DNID), appelé communément diabète «gras». Ce type de diabète, qui affecte, en règle générale, des sujets âgés de plus de 40ans, représente près des deux tiers du contingent des malades. Signe pour le moins alarmant : il est relevé une incidence de plus en plus marquée du diabète chez la frange juvénile. « Nous recevons chaque jour de nouveaux cas, dont l’écrasante majorité sont des jeunes», souligne notre interlocutrice. Plus grave : un médecin de santé publique officiant à Tazmalt révèle que le diabète gras n’est plus l’apanage des seules personnes âgées. «Par le passé ce type de diabète était exclusivement associé à l’âge. Ce n’est plus le cas maintenant, de sorte que la maladie est souvent diagnostiquée chez l’adulte jeune et même chez l’enfant», atteste-t-il. Au sujet de la progression spectaculaire de la pathologie, le médecin explique : «le diabète relève de facteurs multiples, dont le terrain génétique et le mode d’alimentation moderne. En effet, un régime alimentaire excessivement riche en sucres et en graisse, associé à la sédentarité conduit tout droit à l’obésité et au diabète». Le médecin estime, par ailleurs, que les chiffres avancés par l’association des diabétiques ne reflètent pas la réalité épidémiologique de la maladie. Et pour cause : «bien des diabétiques ne sont répertoriés nulle part. Par commodité ou par tabou, ils prennent leurs médicaments et vaquent à leurs occupations, sans souffler un mot sur leur affection», dira le praticien. «Sans compter, ajoute-t-il, qu’il y a incontestablement pas mal de malades qui s’ignorent, car la pathologie peut évoluer de manière sournoise».

 N. Maouche

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