Âgé actuellement de 37 ans, il avait pris les commandes de la redoutable phalange de Katibat El-Ansar en 2008, juste après l’élimination de l’émir Khelifi. Il avait pris le maquis huit ans auparavant, a-t-on rappelé après avoir délesté son oncle, membre des GLD, de son fusil à pompe, à l’ex-village agricole d’El Quaria, à Si Mustapha. Ce chef islamiste tentait régulièrement de réactiver les réseaux de l’ex-GSPC et d’enrôler d’autres jeunes dans les maquis, en exploitant une bonne partie de l’argent du racket ou des rapts avec rançon. De telles exactions prenaient des proportions dans différents coins de la Kabylie, notamment après chaque attaque terroriste. L’une des astuces qu’il utilisait pour échapper aux forces de sécurité a t-on narré consistait à simuler des appels dans un coin donné puis y laissait son téléphone en marche, en répétant le même rituel ailleurs. Loin de plaisanter, les services locaux de sécurité ont pu finalement mettre fin à sa cavale, avant hier, à une soixantaine de kilomètres de la capitale. Et dans les monts environnants de Sidi-Daoud, où trois terroristes ont été éliminés samedi dernier, un ratissage d’envergure se poursuit encore dans l’optique d’exterminer les éléments irréductibles de cette ancienne phalange islamiste d’El-Ansar, qui avait revendiqué selon certaines sources, l’assassinat du ressortissant Français Hervé Gourdel, près d’Aït Ouabane, relevant de Tizi-Ouzou, fin septembre dernier. Des raids diurnes se sont concentrés encore par intermittence sur le massif de Kaf El Hammam, non loin du village rural de Ouled Aissa. L’on s’attend, à juste titre, à d’autres exploits contre l’islamisme armé.
Salim Haddou
