L’Association des handicapés et leurs amis (AHLA) a plaidé, hier, pour la création de commissions communales pour le respect des normes d’accessibilité des structures. L’association initiait une journée thématique sur l’éducation inclusive au niveau de l’hémicycle Aïssat Rabah du siège de l’APW de Tizi-Ouzou. Une fois de plus l’accessibilité des lieux publics et autres bâtiments, notamment les établissements scolaires, aux personnes handicapées fut à l’ordre du jour.
La rencontre d’hier, placée sous le thème de l’éducation inclusive, était l’occasion pour les initiateurs de parler de la nécessité de mettre en place des commissions communales spécialisées à travers toutes les localités de la wilaya. Chaque commission aura pour mission de suivre la réalisation de structures nouvelles ou d’anciennes en travaux de réhabilitation au niveau de sa commune. Ceci, afin d’assurer le respect des normes d’accessibilité de ces lieux aux personnes handicapées. Lors de son intervention, Mme Gaoui, chef du service équipements et travaux neufs au niveau de la daïra d’Illoula Oumalou, et membre de l’association AHLA, a souligné l’importance d’une telle opération, aux constats faits sur le terrain sur l’impraticabilité des structures publiques pour les handicapés. C’est le cas notamment des établissements scolaires disposant de classes spécialisées pour l’accueil des enfants soufrant de handicap. L’intervention dans ces écoles pour améliorer l’espace et tenter d’assurer le minimum de praticabilité est d’ailleurs sollicitée.
On citera l’exemple du réaménagement des entrées principales des établissements, des cours de récréation et des sanitaires entre autres.
L’intervenante a profité de l’occasion pour exposer l’expérience réalisée au niveau de l’école primaire du village de Bouzeguène. L’association, avec la contribution de l’APC locale, a bénéficié d’un programme pour y améliorer les conditions d’accès. Ainsi, explique Mme Gaoui, après un diagnostic d’accessibilité réalisé au sein de l’école, et l’élaboration d’un plan de manœuvre, sa mise en œuvre sur le terrain a été décidée.
La représentante de l’association affirme néanmoins qu’un budget est nécessaire pour mettre en place une réhabilitation dans le cadre du respect des normes d’accessibilité sollicitant ainsi la contribution des autorités. Mais pour l’heure, c’est l’implication du personnel compétent au sein des collectivités locales qui est demandé. Pour la chef de service à l’APC d’Illoula Oumalou, une prise de conscience des architectes quant au respect de ces normes lors de l’élaboration des fiches techniques des projets est indispensable. Elle ajoutera qu’un travail de sensibilisation et d’information, mais aussi de formation des entreprises et autre architectes, est aussi de mise.
Ceci, afin d’assurer que toutes les infrastructure nouvelles ou réhabilitées répondent aux dites normes. Une politique devant être automatiquement prise en compte à chaque réalisation.
T. Ch.