Aussi bien à M’Kira que dans d’autres localités de la wilaya, de nombreux projets y sont inscrits dans différents programmes, ensuite bien ficelés avant d’être confiés à des entreprises avec des «ordres de service» faisant croire aux élus locaux et aux autres responsables concernés qu’ils peuvent se frotter les mains et qu’il n’y a à attendre que la fin des travaux pour procéder à l’inauguration du projet, mais, malheureusement, dans nos collectivités, il n’est pas facile de mettre un train sur ses rails. Ainsi, à l’exemple de la commune de M’Kira, plusieurs projets, qui devaient être achevés depuis quelques années, pataugent encore dans la boue, alors que d’autres ne sont même pas lancés. « Ce retard mis dans la réalisation des projets est servi sur un plat en argent par les opposants aux élus actuels. Ces derniers sont accusés d’être à l’origine de ce retard à cause de ce qu’on qualifie de « mal gérance des budgets », mais en vérité la faute ne leur incombe nullement », a tenu à nous déclarer en préambule ce citoyen du village de Taka, lequel suit l’évolution du projet du remplacement de l’école du village, construite en préfabriqué au début de l’année 1990, par une autre en dur, alors que sa durée de vie ne devait pas dépasser une dizaine d’années. Pour la petite histoire, notre interlocuteur tiendra à nous préciser que cette école en préfabriqué est venue en remplacement à la première, construite à la fin des années 1970 sous une falaise. En effet, le nouveau groupe scolaire de type «B», qui devait donc comprendre six (6) classes, avait été inscrit sur le fonds commun des collectivités locales, alors qu’un concours d’architecture avait été lancé au début de l’année 2012. Le suivi a été confié quelques mois plus tard à une entreprise, mais cette dernière ne se manifestera jamais, sinon pour se désister dernièrement tout en mettant dans l’embarras les élus locaux, qui doivent reprendre à zéro toute la procédure. « Comme nous l’avions souligné précédemment, de nombreuses entreprises soumissionnent très souvent pour des projets dont elles n’ont ni les capacités, ni les moyens pour leur réalisation. Donc, elles finissent tout naturellement par se désister tout en causant des préjudices à la population et aux collectivités locales. Et malheureusement, ces entreprises sont légions à M’Kira », nous confie M. Ahmed Fettoum, membre de l’exécutif communal.
Essaid Mouas
