Plusieurs syndicats de l’éducation nationale ne trouvent que la grève comme ultime moyen pour dénoncer « le tâtonnement de la tutelle dans la prise en charge de leurs revendications restées en suspens ». Après la menace de reprise de grève proférée par le Cla, le Cnapest-Elargie, l’Unpef et le Snapest, c’est au tour de la fédération nationale du secteur de l’éducation de brandir la menace de réinvestir le terrain de la protesta après les vacances d’hiver. La fédération nationale du secteur de l’éducation, affilié au syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (Snapap) a tenu dimanche dernier son conseil national pour évaluer la situation des lieux et de l’état d’avancement de leur plate-forme de revendications. « Devant le constat négatif établi, la fédération en question n’a pas exclu le recours de ses adhérents aux moyens musclés afin de faire valoir leurs doléances », lit-on dans le communiqué du Snapap. Lors de son conseil national, la fédération en question a brandi la menace de reprendre la contestation dans le cas où le ministère de tutelle ne daignerait pas ouvrir un dialogue « sérieux » avec le partenaire social et répondre favorablement à sa plate-forme de revendications. Il a été décidé également de maintenir leur conseil national en session ouverte afin de réfléchir à la forme et à la date des actions de protestation à entreprendre prochainement. En outre, la fédération nationale du secteur de l’éducation a dénoncé avec force la fuite en avant de la tutelle qui n’a pas daigner ouvrir les portes d’un dialogue « serein » et « sérieux » avec le partenaire social afin de trouver un terrain d’entente pour régler définitivement les problèmes de cette corporation. Par ailleurs, cette entité syndicale a relevé que le niveau scolaire des élèves ne connaît aucune évolution. «Les résultats du premier trimestre sont faibles», a déploré le Snapap dans le même communiqué. Selon la même source, plusieurs facteurs ont contribué à ces résultats, notamment «le manque d’encadrement pédagogique dans les établissements scolaires, la surcharge des classes et des programmes, ainsi que le manque flagrant d’enseignants». Ce syndicat est revenu en outre sur le phénomène de la violence qui affecte aussi bien l’élève que l’enseignant. Il y a lieu de rappeler que la fédération en question réclame «la révision du statut général de la fonction publique, la révision du statut de l’orientation et le système de la prime de documentation et de qualification.» «La reclassification des enseignants du primaire titulaires d’une licence dans la catégorie 12 au lieu de 11 actuellement, la révision à la baisse du volume horaire et des années de travail dans le secteur primaire, le déblocage des fonds des œuvres sociales des travailleurs du secteur de l’éducation nationale, ainsi que le règlement du dossier de la médecine du travail», figurent également dans le communiqué.
L.O.Challal