Les célébrations s’enchaînent

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Bûches du nouvel an et cierges du Mouloud côte à côte ! Du jamais vu ici, à Tazmalt, pour ne citer que cette localité. En effet, mercredi dernier, à la veille du nouvel an, une véritable frénésie des achats s’est emparée des habitants de cette grande ville, lesquels se sont rués, en grand nombre, sur les magasins des pâtisseries pour l’achat de la fameuse bûche afin de fêter comme il se doit le réveillon. Des bûches, il y en avait de toutes les couleurs et pour tous…les prix. Les citoyens de toutes conditions sociales s’y sont trouvés, puisque il y avait de petites bûches, dont le prix oscillait entre 350 et 450 DA, et de grandes proposées entre 500 et 700 DA. Tout le monde avait trouvé son compte! Malgré un froid sibérien et la grisaille, les citoyens ont tenu à célébrer cette fête, histoire de se défouler et être surtout au diapason avec le reste du monde. Chez les ménages, l’on ne s’encombre pas de cette fausse idée, qui consiste à dire que la célébration du nouvel an chrétien est « haram », car un petit morceau de pâtisserie et un verre de thé ou de jus ne feraient pas de mal à personne. Autant fermer les oreilles devant ces insanités! Pour les amateurs de l’alcool à gogo, c’est leur « affaire » à eux seuls. En tout cas, rien ne semble perturber ou empêcher les Tazmaltis de réveillonner comme il se doit, pour dire ainsi adieu à l’année passée et entamer le nouvel an sous de bons auspices. Ici, la liberté individuelle ne s’achète pas, « chacun à sa tombe à lui seul! » pour paraphraser un citoyen de cette agglomération. Pour le Mouloud, les cierges et autres pétards ont d’ores et déjà fait leur apparition au marché hebdomadaire. Des étals achalandés ont été aménagés par des vendeurs, qui n’hésitaient pas à brûler des encens aux parfums exquis, histoire d’attirer la clientèle. Il régnait une ambiance du Mouloud, avec ces bambins qui rôdaient autour des étals pour voir de plus près ces pétards dont ils raffolent. « Ce n’est guère une schizophrénie des Tazmaltis que de célébrer deux fêtes distinctes, le réveillon et le Mouloud, mais une manière de dire que leur esprit est ouvert. Pourvu qu’ils passent de bons moments de convivialité! », nous dit un père de famille rencontré au marché. Dans quelques jours, ce sera le tour du fameux Amezwaru n’Yennayer, jour de l’an amazigh, qui sera célébré en famille ou entre villageois, autour d’un bon couscous et d’une viande succulente!

Syphax Y.

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