C’est le statu quo !

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Ni la réunion de mercredi dernier entre les représentants des contestataires et les autorités locales qui s’est terminée tard dans la soirée, ni la venue du chef de daïra, dans la matinée d’avant-hier, jeudi, ne semblent convaincre les mécontents de lâcher prise quant à leurs revendications qu’ils estiment légitimes.

Ces mêmes protestataires continuent à maintenir la mairie de Souk El Hed, dans la commune de Timizart, daïra d’Ouaguenoun, fermée pour demander la réévaluation de tous les dossiers déposés auprès de la commission de validation à l’habitat rural. Pour cela, ils exigent des notifications personnalisées quant aux raisons de la non retenue de leurs demandes, mais aussi la classification de ces dernières selon l’ordre du dépôt. «On ne comprend pas que des personnes ayant déposé leurs dossiers depuis à peine 3 ou 4 mois puissent être prioritaires sur ceux qui les ont déposés depuis 7 ou 8 mois», nous dira l’un des protestataires. De fait, c’est tout le travail de la commission chargée de l’enquête pour déterminer les personnes éligibles devant bénéficier de cette aide qui est remis en cause. Le P/APC que nous avons approché s’il reconnaît que des erreurs dans le choix des dossiers à retenir peuvent avoir été commises, ce qui est tout à fait humain, cela n’a pas atteint des proportions aussi alarmistes tel que gonflé par la rumeur. «Si nous avions décidé d’afficher la liste des bénéficiaires par voie publique, cela prouve que nous avions joué la carte de la transparence ; c’est dire que nous n’avons pas des choses à cacher ou à nous reprocher. Vous pensez bien que s’il y avait anguille sous roche, on aurait procédé autrement, c’est-à-dire selon la réglementation en vigueur qui nous dispense de faire un tel affichage. Sur les 1 750 dossiers qui étaient sous nos mains, nous avons pu bénéficier d’un quota de 250 logements ; donc, fatalement, certains seront retenus et d’autres pas. Il revient à ceux qui se sentent lésés de déposer leurs recours par voie légale et je m’engage à ce que la commission chargée du suivi de cette liste s’y penche sérieusement pour y apporter les rectificatifs que nous estimerons justes. C’est ce que nous avons promis à nos citoyens lors de la réunion d’hier et c’est ce à quoi nous nous tiendrons aujourd’hui et demain», nous dira-t-il au milieu de la foule qui ne cessait de l’interpeller. Et d’ajouter : «en voulant faire une gestion transparente, en affichant la liste des bénéficiaires de l’aide à l’habitat rural, chose qui n’a jamais été faite auparavant, et pour permettre aux citoyens de faire des recours en cas d’erreurs dans l’établissement des listes, et pour débusquer les faux nécessiteux, on se retrouve accusé de tous les maux, c’est impensable. Non ; nos concitoyens doivent savoir que notre gestion a été exemplaire sur tous les plans. Le PCD 2013 est complètement consommé celui de 2014 est à un taux très satisfaisant. Pour ce qui est des programmes arrachés, nous avons le gaz de ville qui va arriver dans tous les villages de la commune. Par ailleurs, nous avons environs 21 Kms de revêtement de route en cours de réalisation, 30 Kms de réhabilitation du réseau AEP, 20 Kms du réseau d’assainissement, un centre sportif de proximité qui sera réalisé incessamment, deux cantines scolaires au lieu-dit Ahariq Ouaatar, un nouveau siège pour l’APC, ainsi qu’un hôpital de 60 lits. De fait, nous avons consommé presque 9 milliards de dinars de PCD pour ces deux dernières années. Cela sans compter la dotation du parc de deux camions à bennes pour le ramassage des déchets. Je défie nos détracteurs de prouver le contraire. Pour ce qui est des spéculations, les manœuvres mesquines et politiciennes des uns et des autres, je les laisse aux manipulateurs de tous bords, cela ne nous regarde pas. Pour ce qui est de ce problème des bénéficiaires de l’aide à l’habitat rural, même si certains cas ne doivent pas figurer sur la liste, j’affirme haut et fort que 90% sont des gens qui méritent d’être sur la liste. Je tiens aussi à signaler que, dès le premier jour, j’étais en contact permanent avec les contestataires ; d’ailleurs, une réunion s’est tenue le 31 décembre avec toutes les parties concernées et l’ouverture de l’APC a été décidée le jour même ; mais malheureusement, un groupe de contestataires est resté sur les lieux pour empêcher que les choses rentrent dans l’ordre. Enfin, j’invite tous ceux qui veulent s’informer sur la gestion des affaires de la commune à consulter le blog de notre commune sur ce lien : Projets en cours». Toujours est-il que l’un des citoyens ayant assisté à la réunion nous confia que la seule façon de procéder pour ne pas retomber dans le même piège c’est de revoir tous les dossiers, car, selon lui, «éliminer» certains de ceux qui sont retenus pour les remplacer par d’autres soit disant plus méritants fera réagir ces nouveaux exclus et ce sera un engrenage terrible dont on ne s’en sortira jamais. Devant cette foule où chacun voulait donner son point de vue, l’adjoint au maire intervient et promet : «Nous sommes des représentants des citoyens de Timizart. Partant, nous sommes censés porter vos voix à qui de droit. Aussi, dès aujourd’hui, nous nous engageons à ouvrir un bureau pour recueillir vos recours, vos doléances et vos signatures pour les exposer à qui de droit et trouver une solution définitive à ce problème d’habitat rural dont souffre notre commune depuis des lustres». Mais, plus on envisageait des solutions plus le scepticisme de certains était visible. Les gens présents sur place attendaient des décisions officielles qui trancheraient pour telle ou telle autre option, chose, apparemment, qui n’est pas encore prise. Peut-être que le mieux serait que le staff de l’exécutif communal se réunisse avec la commission d’attribution des logements ruraux et revoie toute la démarche à prendre et sortir avec une décision officielle à soumettre à la population afin de ramener au calme les uns et les autres, nous dira un des nombreux citoyens présents sur le lieu. Toujours est-il qu’au nomment même où nous rédigeons, malgré la venue du chef de daïra, aucune solution ne semble avoir l’aval des mécontents toujours sur place. Jusqu’à quand ce bras de fer ? Seule la promptitude du maire à prendre des décisions fermes et justes y répondra.

A. S Amazigh

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