Rien ne va plus à l’APC !

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Apparemment, rien ne va plus à l’APC d’Amizour. Celle-ci traverse une zone de turbulence qui risque de la plonger dans une situation de blocage suite au coup de théâtre qui s’est produit lors de la session extraordinaire de mercredi dernier.

L’AGE qui était prévue pour mardi a été reportée pour le lendemain, mercredi, pour cause de quorum non atteint, et là le maire FFS, issu d’une alliance avec des élus indépendants, soutenu par la suite par une élue FLN puis d’un autre RND, a eu la désagréable surprise de recevoir le rejet et le blocage de la délibération relative à la réglementation des marchés d’électricité et d’eau par 10 élus sur les 19 que compte l’assemblée. C’est à dire que la majorité est passée d’un camp à un autre, étant donné qu’avant, le bloc de l’opposition était quasiment composé par les 5 élus FLN rejoints par un élu indépendant après avoir perdu son poste de permanant. Ce sont trois élus indépendants et un autre élu de taille, puisqu’il n’est autre qu’un élu FFS, donc de la liste du maire, qui ont voté «non» pour l’approbation de l’ordre du jour avec ceux de l’ex-parti unique, renversant la donne de l’assemblée tout d’un coup. Quelques uns de ces élus que nous avions rencontrés samedi dernier reprochent au P/APC ce qu’ils qualifient de «gestion unilatérale» et disent qu’ils ne lâcheront pas prise. Le maire, de son côté nous a fait savoir que le vote de mercredi dernier est « irresponsable, car il s’agit là de l’adoption des marchés avec la SDE/DD de Béjaïa et l’Algérienne des eaux ; les deux sociétés risquent de nous couper le courant et l’eau», dira-t-il. L’édile d’Amizour endosse par ailleurs le coup à l’élu « Rebelle » de son propre parti. «Si ce n’était pas sa décision surprise, l’assemblée aurait trouvé son cours du fait que les marchés ont été approuvés par le comité des marchés et on aurait délibérer pratiquement avant le 31 décembre», expliquera-t-il. Le coup est aussi mis à profit par les élus du plus vieux parti de l’opposition qui se sont précipités à tenir une réunion, samedi dernier, en présence du P/APC et l’élu FFS opposant. De source concordante, l’on apprend que le FFS avait condamné la décision de l’élu qui avait voté contre l’ordre du jour, mais, jusqu’à maintenant, aucune mesure concrète n’a été encore prise. L’on attend aussi la réaction du FLN, le plus gagnant de ce remue-manège, puisque les 5 élus de ce parti ont déjà dénoncé la gestion des affaires de la commune, lesquels sont rentrés dans une guerre par communiqués interposés avec le maire depuis le début du mandat. Et à en croire notre source, le FLN prépare une déclaration suite à ces nouveaux événements et l’on s’attend que les choses traînent un certain temps avant d’arriver au dénouement de la crise. Alors que chaque partie campe sur ses positions, les opposants menacent d’aller au bout de leur revendication, celle d’un remaniement rapide et radical de l’exécutif. Toutefois, le maire se dit serein et imperturbable par rapport à ce blocage. En filigrane, c’est le scénario de l’APW qui vient de se reproduire à Amizour, une commune qui attend l’achèvement de projets importants, mais qui risque surtout de sombrer dans le noir si la Sonelgaz passe à l’action en coupant le courant. Un courant qui ne passe plus entre le maire et ses alliés d’hier.

Nadir Touati 

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