Pour la septième journée consécutive, le siège de l’APC de la commune de Timizart, daïra d’Ouguenoun, reste bloqué par un groupe de contestataires qui se sentent lésés dans leur droit de bénéficier de l’aide octroyée par l’Etat dans le cadre de l’habitat rural. Ni les appels du P/ APC aux dépôts de recours pour une nouvelle étude des dossiers, ni ceux de son adjoint qui a promis l’ouverture d’un bureau qui sera chargé de recueillir leur doléance ne semblent convaincre ces mécontents. L’accalmie semble ne pas être au rendez vous pour le plus grands ambras de l’exécutif et au grand dam des citoyens pris, pour la énième fois, en otage par un conflit dont ils ignorent le tenants et les aboutissements. Sur ce, les gens commencent à s’impatienter et beaucoup de ceux que nous avons abordés redoutent que la situation perdure au-delà de ce que l’entendement peut accepter. «Si aucune solution ne se profile, on craint la réaction des autres citoyens privés ainsi des services de la mairie. Cela risque de déraper à tout moment», nous dira l’un d’eux. Mais pour le moment, aucune médiation sérieuse n’est entreprise par les citoyens afin de trouver une voie de sortie à ce bras de fer entre les responsables de l’APC et cette frange de citoyens qui bloque le siège de la mairie. « Peut-être que les comités de villages doivent intervenir pour régler ce problème. Je pense que si on avait associé les comités de villages pour établir qui sont les personnes devant bénéficier de cette aide, ô combien précaire car insuffisante pour construire une maison digne de ce nom, les choses n’en seraient pas où elles sont aujourd’hui. D’ailleurs, est-il trop tard pour le faire ? Le chef de l’exécutif de l’APC peut provoquer une réunion avec tous les responsables desdits comités et tenter de sortir de cette crise le plus rapidement possible pour ne pas pénaliser les citoyens, qui n’ont rien à voir dans tout cela, plus longtemps encore», nous dira un autre citoyen désabusé. Un troisième interviendra pour dire : «cela fait cinq jours que j’essaye de faire délivrer des papiers, en vain. Je suis las d’attendre le bon vouloir des uns et des autres». Indéniablement, c’est toute la commune et ses citoyens qui sont paralysés. À qui profite cette situation ? Qui veut pousser à son pourrissement ? Telles sont les questions qui fusent d’ici et de là de la bouche de simples citoyens, mais aussi d’acteurs politiques. En l’absence de réponses claires et formelles des autorités, les spéculations vont bon train, ajoutant un plus de suspicion à la situation déjà peu rassurante. La grogne si elle est légitime ne peut à elle seule expliquer cet acharnement à refuser tout compromis, nous dira une personne accostée dans un café à quelques pas du siège de l’APC. D’autres parlent de fermer même le siège de la daïra si jamais une décision officielle n’émane pas, dans les brefs délais, de la part des responsables locaux. C’est dire qu’il faut l’intervention d’hommes armés d’une bonne volonté pour amener les protagonistes vers un dialogue sérieux et positif et trouver des terrains d’entente qui iront dans le sens de l’équité la justice et la probité. En attendant que les uns et les autres y mettent du leur, la situation se dégrade à vue d’œil.
A. S. Amazigh