Mouvement de protestation des diabétiques

Partager

La centaine de malades diabétiques du chef-lieu de daïra, qui se font contrôler périodiquement par le médecin spécialiste au niveau de l’hôpital de M’Chedallah, ont été surpris, hier, par le transfert de ce dernier vers la polyclinique de Chorfa. Celui-ci intervient une fois par semaine à l’hôpital pour assurer leur suivi, en plus de pratiquer des consultations spécialisées. Ainsi, il leur a été demandé sur les lieux (EPH) qu’à l’avenir, il faut aller se faire consulter au niveau de cette polyclinique qui a été récemment rouverte après des travaux de rénovation et d’extension, sachant que cette institution de la santé relevant de l’EPSP est située à 12 kms de l’EPH de M’Chedallah. Du coup, ces malades chroniques, dont la plupart d’entre eux dépassent les 60 ans, et les infirmes doivent effectuer un aller et retour par leurs propres moyens. Une décision irréfléchie qui va à l’encontre de la politique de proximité en vigueur, sachant que juste en face de l’hôpital de M’Chedallah se trouve une polyclinique qui partage avec le pavillon des urgences, l’ancien centre de santé en plus d’être implantée au niveau du chef-lieu de daïra, où sont concentrés le gros de ces maladies. Ces malheureux, dont quelques uns sont amputés des membres inférieurs que nous avions abordés dans la cour de l’hôpital où ils s’étaient regroupés- parmi eux de nombreuses femmes âgées- affichent colère et angoisse et dénoncent à l’unisson cette décision, ainsi leur ferme détermination à l’empêcher par tous les moyens, quitte à aller vers des actions de rue. Un cas déplorable sur lequel doivent se pencher, en toute urgence, les autorités locales et les responsables des deux institutions de la santé concernées, à savoir l’EPH, l’EPSP et leur direction commune, la DSP.

Oulaid Soualah

Partager