Une journée sans voiture pour la capitale

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La Radio El Bahdja en partenariat avec le ministère de l’Environnement et la wilaya d’Alger organisent, pour le bonheur des piétons de la capitale, une journée sans voiture. Cette démonstration citoyenne et symbolique permettra aux habitants de la capitale, selon les organisateurs, « de profiter, le temps d’une journée, des deux principales artères d’Alger, pour se promener en famille et ainsi participer à une action environnementale ». L’action se déroulera « le vendredi 16 mai de 9 h à 17h, sur un parcours de 3.5 km, en partant du ministère de l’Habitat, parcourant la rue Didouche Mourad, en passant par le carrefour de Tafourah, puis le long des boulevards Zighout-Youcef et Che Guevara jusqu’à la place des Martyrs ».

D’autres manifestations sont programmées pour la même journée. Ainsi, un mini tournoi de beach-volley à la Grande-Poste et des actions culturelles, musicales, théâtrales et de peintures sont au menu de la journée.

Les mots d’ordres de la journée, intitulée, « Journée sans voitures, la rue est à vous », sont « le respect de l’environnement, sans les gaz toxiques que dégagent les véhicules, l’incitation à la marche et à la découverte de la ville, rendre la chaussée aux piétons, découvrir ou redécouvrir la beauté des rues d’Alger, permettre aux enfants, aux personnes à mobilités réduites, aux malvoyants…etc de battre le pavé sans le danger des voitures ».

Il était temps, Alger étouffe !

C’est un vrai casse-tête chinois que vivent, ces dernières années, les habitants de la capitale. Bouchons, embouteillages et pollution sont le lot quotidien de milliers de citoyens. Les 1 200 000 voitures immatriculées à Alger, statistiques émanant de la Direction des transports d’Alger, s’ajoutent à un parc automobile déjà saturé.

Toujours selon la Direction, 230 000 voitures transitent par Alger, d’où les éternels encombrements qui rendent la vie dure aux usagers des transports, au même titre que ceux utilisant leurs propres moyens de locomotion.

Cette situation n’est pas sans conséquences sur le fonctionnement des institutions. Enseignants, administrateurs et autres fonctionnaires des banques… Ces derniers tirent la sonnette d’alarme quant à cette situation, pour le moins déplorable qu’ils subissent quotidiennement.

« J’habite en dehors de la capitale et je suis obligé de sortir tôt de la maison pour être au boulot à l’heure », nous déclarait une fonctionnaire d’une banque publique. Elle a souligné que « les responsables de la banque opèrent des ponctions sur salaire à chaque retard. »

Une décision que le personnel de la banque récuse, insiste notre interlocutrice, qui a ajouté que cette situation « peut être supportable pour un homme », mais étant une femme, « je risque un tas de choses en quittant la maison tôt le matin ».

Cet état de fait ne touche pas seulement les fonctionnaires, mêmes les étudiants déplorent le fait d’être bloqué pendant de bonnes demi-heures, voire des heures complètes dans le bus.

« Je réside à Bab Ezzouar et je suis dans l’obligation de prendre le premier bus universitaire de 7 h du matin pour être à Bouzarèah à 8h 30 », souligne Karim, étudiant en deuxième année histoire.

A cela, s’ajoutent les conséquences désastreuses sur l’environnement que provoque la pollution due aux agents (chimique industriel) dégagés par les voitures et autres engins.

L’action entreprise par la Radio El Bahdja, le ministère de l’Environnement et la wilaya d’Alger est monumentale de par sa dimension écologique et environnementale dont on a besoin.

Mohamed Mouloudj

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