Le programme de la célébration de Yennayer connu

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Le Haut Commissariat à l’Amazighité (HCA) est en train de travailler pour l’inscription de la fête du Yennayer dans le patrimoine mondial immatériel, de l’UNISCO. Telle est la déclaration faite, hier, à Alger, par Si El Hachmi Assad, secrétaire général du HCA, lors de son intervention au forum du quotidien El Moudjahid pour présenter le programme spécial Yennayer 2015. «On travaille sur ce dossier avec deux personnalités qui sont le professeur iranien et l’ex recteur de l’université d’Alger pour présenter à l’UNISCO un dossier solide sur Yennayer et la langue Amazighe», a fait savoir M. Assad, en mettant en avant la nécessité d’introduire Yennayer dans la nomenclature des fêtes légales. Selon le SG du HCA, le slogan de cette année a été choisi en coordination avec le ministère de Solidarité qui a dégagé un programme national à cette occasion. Sous le slogan «Yennayer faire de la solidarité», la célébration de cette fête sera, le 10 janvier, à partir de la faculté d’Alger où le lancement du premier cours de l’enseignement de la langue Amazigh pour les adultes. Au menu de ce programme figure la signature des rapports d’accords avec les ministères concernés par le dossier de l’Amazighité à savoir le ministère de l’Éducation, la Communication et de la Culture, l’organisation d’une journée d’étude sur la langue Amazighe à l’université de Béjaïa, et le lancement d’une opération de don des livres aux bibliothèques. Par ailleurs, le même responsable a affirmé que son institution a élaboré pour la première fois, un bilan sur la situation de l’enseignement de Tamazight en Algérie qui souligne «une évolution positive au niveau de la courbe statistique. On est passé de 223 enseignants et 37 690 apprenants en 1995 à 1 654 enseignants et 234 690 apprenants durant l’année scolaire 2012/2013», a estimé M. Assad. Ce bilan a noté que l’enseignement de Tamazight introduit dans 16 wilayas a été réduit à 10, pour des raisons multiples, à savoir pédagogiques, socioprofessionnelles et bureaucratiques. À cet effet, le conférencier a indiqué que la stratégie du HCA pour le développement de la langue Amazigh axe sur plusieurs points. Il s’agit de la révision du statut particulier de l’enseignement de cette langue à travers l’introduction du caractère obligatoire de l’enseignement de Tamazight, et le généraliser au niveau national. Il y a aussi la réouverture des classes qui ont été fermés dans différentes wilayas, notamment à Oran, Tipaza et Illizi, la mise en place d’un bilan sur l’enseignement de la langue Amazighe, le renforcement et l’encadrement des inspecteurs de cette langue. Le HCA appelle, également, à la création des rencontres sous forme d’assises avec les directions de l’Éducation des 48 wilayas, «afin de régler les problèmes locaux qui empêchent l’enseignement de Tamazight», a suggéré M. Assad. Ce dernier a tenu à souligner que son institut est en train de travailler pour la création d’une académie et des annexes qui seront attachées au HCA.

Samira Saïdj

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