L’institut des sciences juridiques et administratives de la faculté de Boudouaou, annexe de l’université M’hamed Bougara de Boumerdès, est encore à l’arrêt depuis dimanche dernier. Il ne s’agit point d’une grève de la masse estudiantine, réitérant des revendications qu’on peut supposer d’intérêt général, mais plutôt d’une poignée d’étudiants ayant pu, chose paradoxale, fermer l’accès à cette institution de haut rang. Par le biais d’une telle action, déjà enclenchée trois fois par semaine, ces derniers réclament principalement le rabaissement de la moyenne pour accéder au master. « Vous voyez bien que le portail de cette faculté n’est guerre cadenassé mais les agitateurs sont toujours là empêchant tout accès aux amphis ou aux salles des travaux dirigés », s’indignaient des étudiantes en deuxième année de sciences juridiques et administratives en dénonçant l’attitude égocentrique, mesquine de ces contestataires qui, incapables d’améliorer leur cursus, perturbent maintenant la scolarité des milliers d’étudiants. « Notre promotion composée de plus de trois cents étudiants, divisée en deux groupes, droit spécial et droit public, n’a point acquis une formation suffisante depuis la rentrée universitaire, à cause de ces blocages des études à répétition », s’inquiétaient encore d’autres inscrits dans la filière précitée, d’autant plus que la période des examens approche à grandes enjambées. La majorité des étudiants refusant, en fait, que l’administration facilite l’admission aux prochains E.M.D ou rattrapages, escompte l’accès au post graduation en Algérie ou à l’étranger, ou simplement la réussite en milieu professionnel, sans parvenir au doctorat ni au master. À la faculté de Boudouaou, comme au campus sud de Boumerdès, des groupuscules d’étudiants veulent encore faire leur loi en ce début de 2015, alors que le département de langue française y est toujours fermé à l’ex-inim du chef-lieu de la wilaya. Nous y reviendrons.
Salim Haddou.