La mobilisation des habitants de la commune balnéaire de Souk El-Tenine, à trente kilomètres à l’Est du chef-lieu de la wilaya de Béjaïa, ne faiblit pas. En plus du blocage, hier, des RN09 et 43 reliant respectivement la région à Sétif et Jijel, les contestataires ont mis sous scellés toutes les administrations locales.
De même tous les commerçants ont baissé rideau. Souk El-Tenine, pour résumer, était, hier, une ville morte. Les protestataires entendaient, par leur démonstration de force, réitérer leur revendication liée à la relance du projet portant branchement de leur région au réseau de gaz naturel. Ledit projet, regrette-t-on, se trouve bloqué au niveau de la commune voisine, Aokas, plus exactement au lieudit Tidelsine, depuis maintenant huit ans. En effet, des propriétaires terriens de cette localité refusent mordicus, durant tout ce temps, le passage de la conduite de transport de gaz sur leurs terrains. Et les multiples tentatives des pouvoirs publics pour persuader ces derniers de s’asseoir autour d’une table pour aplanir cette situation ont été vaines, au grand dam des habitants de Souk El-Tenine, Melbou et Ziama Mensouria (Jijel). « C’est du terrorisme », avait estimé en juin dernier, le wali de Béjaïa, Hamou Ahmed Touhami. Le maire de Souk El-Tenine a reconnu, hier, que la situation demeure jusqu’à maintenant alambiquée. « Pour l’instant, il n’y a rien de nouveau », a-t-il lâché. Une déclaration qui en dit long sur le bras de fer qui s’éternise entre les pouvoirs publics, notamment la SDE de Béjaïa et ces propriétaires terriens, privant, par conséquent, quelque 8 000 foyers du gaz de ville. Il est à signaler que les habitants de Souk El-Tenine, lesquels avaient pris leur mal en patience huit ans durant, ont fermé avant-hier, les RN09 et 43 à la circulation. Une fermeture qui a fortement pénalisée les milliers d’automobilistes qui prennent cet axe routier.
F. A. B.