Quand le wali « tacle » le P/APC

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Le jardin public Si Lhaouasse, appelé communément le “square”, situé à un jet de pierre du siège de l’APC de Bouira, devrait «incessamment» être réhabilité, a décelé le wali de Bouira, M. Nacer Maaskri, lors de sa dernière visite effectuée sur les chantiers de la ville de Bouira.

Ainsi et répondant à une question relative au piétinement du projet de réhabilitation de ce jardin, le chef de l’exécutif de Bouira n’a pas hésité à « tacler » le P/APC de Bouira, en lançant : « Adressez-vous au maire de Bouira… C’est lui le responsable de ce projet ».

Cette réponse a mis le maire dans la gêne ; et ce dernier n’a pas trouvé mieux à redire que d’esquisser un rire jaune… Poursuivant sur sa lancée, le wali de Bouira soulignera le fait que « la partie confiée à l’agence foncière est achevée depuis bien longtemps. Nous avions quelques réticences auprès des services de l’APC, mais, d’après ce que j’ai pu comprendre, tout est rentré dans l’ordre et le projet peut enfin démarrer », a-t-il expliqué. Concernant le coût de ce réaménagement, on apprendra de la bouche du premier magistrat de la wilaya qu’il avoisine les 40 millions de dinars.

Par ces déclarations, on comprend aisément d’où venait le blocage. Actuellement, il faut bien le dire, cet espace de détente s’est transformé au fil du temps, en un véritable repère de brigands et autres voyous qui s’adonnent à tous les vices imaginables. Les citoyens sont excédés par cette détérioration jugée « scandaleuse ».

En effet, ce jardin n’a gardé que le nom, au vu des différents détritus qui s’y entassent et autres dégradations en tous genres. L’insalubrité règne en maître mot à l’intérieur de cet espace de « détente ». Fientes d’oiseux et autres déjections canines y sont légions, des odeurs nauséabondes se dégagent des égouts à ciel ouvert se trouvant à proximité sans parler des déchets de toutes sortes qui font le bonheur des rats et autres bestioles.

Encore plus grave, cet espace est devenu “la propriété” des toxicomanes et autres délinquants qui viennent y consommer boissons alcoolisées et produits stupéfiants, et ce, au su et au vu de tous.

D’ailleurs, il n’est pas rare de croiser des voyous à l’intérieur de ce jardin, consommant, allègrement et en toute impunité des joints de cannabis et autres produits narcotiques. Pis encore, les agressions à proximité de ce lieu sont devenues monnaie courante. Récemment encore, une jeune femme s’est faite subtiliser une chaîne en or, au grand jour, en traversant ce lieu « maudit ».

Selon certains citoyens interrogés sur le sujet, plusieurs crimes auraient eu lieu à l’intérieur de cet endroit, sans que cela ne choque personne. Ahmed, coiffeur de profession, nous a confié que « ce jardin, si on peut l’appeler ainsi, est le théâtre de nombreux délits. Il n’y pas une semaine de cela, un jeune homme s’est fait poignarder par une bande de voyous pour un simple téléphone portable! Franchement, je n’ose plus m’approcher de ce lieu », avouera-t-il.

Cet état de fait a fait réagir les habitants des quartiers des alentours qui ont interpellé à maintes reprises, les autorités locales, à leur tête le P/APC de Bouira, en vue de mettre un terme à cette situation, mais en vain. 

Ramdane B.

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