Ladjwav n’Dunith en tournage à Tizi-Gheniff

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C’est à l’hôtel « Thala », au village Tala Mokrane, sur les hauteurs de la ville de Tizi-Gheniff, en cette journée printanière, qu’une pléiade d’acteurs du film Ladjwav n’dunith, un long métrage d’environ une heure vingt minutes, a été accueillie, en compagnie de la troupe d’Idheballen (troupe de musique folklorique) Acherchar, par M. Attal M’Hamed, propriétaire de cette structure.

Il s’agit de M. Said Mouas et M. Ahmed Ibari, tous deux ayant déjà produit de nombreux sketches diffusés par la Chaîne 4 d’expression amazighe, Slimane Hammoudi, lui aussi très connu pour avoir joué dans de nombreux films, Tassadit Djebara et sa fille Thin Hinan, très compétentes dans le domaine cinématographique, et d’autres jeunes venus se lancer dans cet art. Ces acteurs étaient présents non pour un casting, mais pour tourner une scène du film, intitulée « un mariage entre deux familles: l’une pauvre et l’autre moyenne », représentée  successivement par M. Said Mouas et Slimane Hammoudi. Le décor est planté. Tout d’abord, la séquence commence dans le restaurant, où les invités et les acteurs prirent le repas en présence bien sûr des figurants. S’ensuivirent les discussions entre les parents avant l’arrivée des heureux mariés. Tout est mis en scène pour réussir la séquence sous l’œil du caméraman Belkacem Tazekrat et son adjoint Marzouk Fidallah. Peu après, la séquence « la communion entre les mariés » a été faite dans un autre endroit de l’hôtel. C’était vraiment une réussite en raison du talent des acteurs et bien sûr de l’animation parfaite des Idhaballen.  « Ce sont tous des thèmes sociaux. La majorité d’entre eux a été tournée dans la région de Tizi-Gheniff. Je peux vous dire que ce sera une véritable réussite, d’autant plus que le montage des scènes déjà tournées a été fait avec beaucoup de professionnalisme.  Chacun à joué son rôle comme il se doit », nous déclarera Ahmed Ibari de la troupe Imdoukal «  Les Amis », lequel n’est pas à son premier rôle. Se tournant vers le caméraman, celui-ci était satisfait de cette représentation. « Le décor y sied beaucoup pour ce genre de séquences, notamment quand on a des acteurs qui s’y connaissent bien et qui ont une complicité entre eux. On ne demande pas plus », nous dira M. Belkacem Tazekrat. Tassadit Djebara, toujours égale à elle-même, c’est avec un grand sourire qu’elle nous répondra qu’elle était tout simplement comblée dans son rôle. « Ecoutez, comme j’aime beaucoup ce métier, je ne refuse aucun rôle. Et cette fois-ci, je vois dans ce film déjà une grande réussite », nous confiera-t-elle. Si ces acteurs ont cette habitude de prendre part à toutes les situations qui se présentent à eux car c’est leur métier, la satisfaction est du côté des deux jeunes scénaristes, à savoir Benrejdal Idir et Hamache Amar. « Le cinéma me tient à cœur depuis mon enfance. Après avoir lu et décortiqué des synopsis de films, moi et mon camarade Hamache Amar avons décidé d’écrire justement un scénario, car nous voulons mettre en exergue les rapports entre familles. Dans ce film, il s’agit de trois familles : l’une pauvre, l’autre moyenne et la troisième est riche, auxquelles dunith «  la vie » donnera sa réponse. La richesse, aussi grande soit-elle, ne vaut rien devant la simplicité le bonheur et la paix. Je ne vous dirais rien de plus car il faut quand même faire garder son charme au film jusqu’à sa sortie. Et si tout va bien, il sera prêt pour le mois de Ramadhan prochain », nous dira en aparté le caméraman. À la fin du tournage de cette séquence authentique, nous nous sommes rapprochés du propriétaire de l’hôtel. « Tout ce que vous voyez ici est offert par l’hôtel Thala et en particulier par son patron M. Attal M’Hamed. Dès que ces jeunes m’ont sollicité je n’ai pas hésité un instant de mettre à leur disposition toute la structure. J’appelle tous les jeunes de Tizi-Gheniff à s’unir et s’ils ont besoin de moi, qu’ils n’hésitent pas à venir me voir. Chacun de nous veut que sa région réussisse dans tous les domaines. C’est notre souhait », nous déclarera-t-il encore. À notre départ, nous avons laissé ce groupe continuer le tournage dans une ambiance bon enfant, sous le regard attentif de la réalisatrice, Malika Tazekrat, qui veillait aux grains. Souhaitons aux acteurs de Ladjwav n’dunith beaucoup de réussite en ce début de l’année 2015.

Amar Ouramdane

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