Tout le monde s’accorde à dire que le prix du mouton cette année est raisonnable et à la portée de tout le monde. Il varie entre 14 800 et 22 990 dinars. Il paraît que les maquignons ont retenu la leçon des deux années précédentes qui, en affichant haut le prix du mouton, se sont retrouvés avec plusieurs têtes invendues. Des parents accompagnés de leurs enfants font le va-et-vient entre les différentes fermes de cette unité. Selon quelques visiteurs de cet espace « les prix ne sont pas à la portée de tout le monde ». Nombreux sont les parents qui retournent aux fermes de l’ATRACO où sont exposés les moutons. « Des moutons à 14 800 dinars qui ne font même pas 26 kilos de viande, moi personnellement je ne suis pas intéressé par ces prix et cette qualité, mais peut être que ce sont des prix abordables pour les autres » dira un autre visiteur. Selon le directeur commercial de cette unité, « tous les moutons que nous exposons ici sont des moutons élevés dans les wilayas de Djelfa et Ain Oussara.” Selon un vétérinaire rencontré sur les lieux, « la santé du cheptel s’est révélée correcte grâce à des campagnes de vaccination menées à travers le territoire national pendant le mois requis, de mai a juin ».L’Aïd- El- Kebir ou « la grande fête », commémore l’histoire bien connue du sacrifice de Ibrahim. C’est donc en souvenir de ce sacrifice que les musulmans ont coutume d’égorger un mouton. En dehors de cette coutume, c’est également un jour de réjouissances où l’on festoie en famille.Par ailleurs, le cheptel ovin a atteint, en Algérie cette année 19 millions de têtes, dont 10,3 millions de brebis, soit une augmentation de deux millions de têtes par rapport à l’année dernière. Le marché des ovins représente en effet un enjeu important pour les producteurs, car chaque année, des marchés informels naissent un peu partout à travers les localités et les quartiers de la capitale, que ce soit aux abords des routes et des autoroutes, dans les parcs et jardins publics et même dans les magasins.A Birtouta, par exemple, la commune a pris une louable initiative. Elle vient d’installer des espaces réservés exclusivement à la vente de moutons. Mais les gens ne se pressent que pour acheter le mouton des Hauts- Plateaux, car selon eux, il revient moins cher. Dans les points de vente que nous avons visités, le prix d’un mouton moyen varie entre 19 000 et 22.000 DA. L’autre catégorie se situe entre 25 000 et 30 000 DA. Selon cet éleveur, « cela fait trois jours que je suis au marché et j’ai vendu environ sept moutons ». Concernant la flambée des prix des moutons, la veille de l’Aïd, ce dernier a ajouté que « le prix des moutons augmentera la veille de l’Aïd, si la demande est forte, mais si c’est le contraire, le prix baissera ». Lors d’une visite dans certains marchés, nous avons constaté que les marchés des ovins commençaient à connaître une affluence grandissante.
B. Nawel
