La crise perdure

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Suite à la non prise en charge de leurs revendications par les responsables de l’université de Béjaïa, dont « la réintégration de tous les exclus, l’amélioration de leurs conditions socio-pédagogiques, la reconnaissance des diplômes en sciences infirmières et l’accès au Master sans conditions », les représentants de la CLE reviennent à la charge, en occupant, de jour comme de nuit, le siège du rectorat depuis mardi dernier

«L’administration continue encore à faire la sourde oreille face au marasme engendré par sa gestion défaillante », peut-on lire dans le dernier communiqué de la CLE qui estime que la rencontre avec le chef de cabinet du wali de Béjaïa, lors de la dernière action de rue, « n’a eu rien de concret ». « Les responsables locaux ne nous ont rien proposé de sérieux pour surmonter cette crise », ont-ils ajouté. La CLE a informé dans le même document, qu’aucune réponse favorable n’a été donnée aux demandes de réintégration formulées par les étudiants exclus. « Nous nous sommes déplacés pour discuter avec le recteur quant aux recours, cependant, nous avons été accueillis par les agents de sécurité qui ont fermé les portes du rectorat tout en enfermant les fonctionnaires de l’établissement jusqu’à une heure tardive. Toutefois, la coordination locale des étudiants se dit déterminée à continuer sa grève en maintenant l’occupation du siège du rectorat ainsi que le gel de toutes les activités pédagogiques « jusqu’à une décision sérieuse qui travaillera notre intérêt ». « L’article 34 du décret ministériel de 2011 n’a été appliqué qu’en partie. La direction de l’université veut créer un conflit entre les étudiants grévistes et le reste des autres camarades, et ce, en les menaçant d’aller vers une année blanche, chose que nous dénonçons fermement », nous a déclaré un représentant de la CLE. Par ailleurs, le conseil de direction élargi de l’université de Béjaïa, réuni mercredi dernier au niveau du campus d’Aboudaou, a dénoncé dans un communiqué rendu public, « l’occupation avec violence du siège du rectorat et rend hommage au personnel de l’université présent sur les lieux pour avoir su gérer la situation avec calme et sérénité ». Les responsables de l’université ont tenu à rappeler que : « les recours systématiques à la fermeture des structures pédagogiques et administratives de l’université est inacceptable. La décision d’exclusion pour retard pédagogique prise par des équipes pédagogiques compétentes, conformément à la réglementation en vigueur, est irrecevable ». Il a cependant appelé les étudiants à poursuivre normalement leurs activités pédagogiques afin de ne pas compromettre leurs études, faute de quoi les équipes pédagogiques auront à se prononcer sur la validation de l’année universitaire en cours ».                

Hafid Nait Slimane

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