La formule de l’habitat rural, financée par le fonds national du logement (FONAL), suscite un intérêt grandissant chez la population d’Ighil Ali.
En effet, à se fier au premier magistrat de la commune, la pression sur cette formule de logement va crescendo, eu égard au nombre important de demandes en attente de traitement. «Nous avons enregistré 352 demandes, lesquelles ont été transmises à la direction du logement», a déclaré en substance le P/APC. Par ailleurs, l’édile communal nous a indiqué que 150 aides au logement rural ont été distribuées, au titre du programme de l’année 2013.
Ces aides, a-t-il précisé sont en totalité orientées vers des projets de nouvelles constructions. «Une partie importante de ce programme est en phase d’exécution. Tandis qu’une faible proportion des dossiers des postulants demeure au niveau de la caisse nationale du logement», a fait savoir le maire d’Ighil Ali. Concernant les écueils qui freinent l’accès au bénéfice de l’aide, notre interlocuteur cite le problème de l’indivision, compliquant l’obtention du fameux acte de propriété l’un des documents exigibles pour prétendre à l’éligibilité. En sus de l’insuffisance de l’enveloppe allouée, qui est au demeurant unanimement partagée par les bénéficiaires, d’aucuns contestent la procédure de déboursement des différentes tranches.
«On nous oblige à démarrer les travaux pour ouvrir droit à la première tranche. Ceux qui n’ont pas une petite économie à mobiliser se voient contraints de recourir à l’emprunt, se retrouvant de ce fait, happés par la spirale de l’endettement», souligne un bénéficiaire du village Takorabt.
D’autres citoyens soulèvent la contrainte liée au manque d’accès à leurs parcelles, l’éloignement et la topographie accidentée du relief, comme autant de facteurs mettant à mal la concrétisation de leurs projets d’habitations.
N. Maouche