Jusqu’ici, les malvoyants avaient besoin, pour passer leurs examens, d’une tierce personne qui leur lise les sujets, et quand la personne handicapée ne dispose pas d’une machine spéciale, de lui écrire ses réponses.En plus de la gêne causée au candidat, celui-ci perd beaucoup de temps à écouter le sujet qu’on lui dicte, sans avoir la possibilité, comme c’est le cas pour ses camarades valides d’aller et de revenir dans le sujet…A partir de cette année, ce problème sera résolu puisque les sujets du bac destinés aux mal-voyants seront rédigés en braille ! C’est ce qui a été décidé par le ministère de la Solidarité nationale, qui a annoncé cette nouvelle, il faut le dire réjouissante, au cours de la rencontre qui a a eu lieu à Birkhadem (Alger) sur les aides techniques et les outils pédagogiques destinés aux déficients visuels. On a souligné, au cours de cette réunion, le manque de manuels en braille ainsi que l’insuffisance du personnel d’encadrement, et il a été décidé la création d’une imprimerie braille pour produire les ouvrages dont on a besoin. Initiatives louables mais qui doivent aussi concerner d’autres catégories de jeunes handicapés qui, faute de structures appropriées, ne sont pas scolarisés ou alors le sont mal. On pense aux malentendants, aux déficients mentaux, aux enfants à mobilité réduite, qui se déplacent en fauteuil roulant… A tous ces enfants, ils faut un matériel spécialisé ou des aménagements dans les établissements. Cela engagera certainement des dépenses, mais la solidarité, quand il s’agit de handicapés et, plus forte raison d’enfants, n’a pas de prix !
S. Aït Larba