Le conseil syndical SEAAL centre de Taksebt, menace de recourir à des mouvements de protestations. Dans un préavis de grève en vigueur depuis mardi, le syndicat menace en effet de grève cyclique dans le cas ou la plate forme de revendication n’est pas satisfaite par la direction générale.
Le conseil syndical de Taksebt, affilié à la section syndicale de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) semble déterminé. Il parle en effet d’une journée de grève à observer chaque semaine dès l’achèvement de la période de huit jours ouvrable du préavis de grève lancé le 13 janvier dernier. Une grève cyclique qui sera rallongée d’une journée chaque semaine. Dans le préavis transmis à la rédaction, le conseil syndical explique : « La première semaine c’est une journée de grève qui est prévue, puis deux journées la deuxième semaine, trois la troisième semaine, ainsi de suite ». Un mouvement de protestation qui a été décidé afin d’attirer l’attention de la direction générale sur une plateforme de revendications initiée par les travailleurs affiliés à l’UGTA. Ces derniers réclament entre autres : la redéfinition des contrats de travail en contrats à durée indéterminée (CDI) et le droit à la gratuité de la consommation en eau potable pour l’ensemble du personnel du barrage Taksebt. Parmi les autres réclamations mises en avant par les travailleurs, on retrouve aussi la nécessité d’établir des cartes professionnelles pour l’ensemble du personnel, le renforcement du parc roulant par l’octroi de nouveaux véhicules ainsi que l’affectation de véhicules de permanence pour les trois sites au centre de traitement, à la station de pompage, ainsi qu’au réservoir de Draâ Ben Khedda. La plateforme de revendications, adoptée en assemblée générale le 17 décembre dernier, contient aussi d’autres points relatifs à la situation socioprofessionnelle des travailleurs. C’est le cas de l’avancement du personnel en catégorie 8 et 9 à la catégorie 12, la régularisation de l’attribution des différentes primes depuis l’intégration de la SEAAL et l’affichage dans tous les sites et consécration de l’égalité des chances à la bourse d’emploi, ainsi que la régularisation de la prime de panier concernant les 28 agents ex-SGS et la décentralisation de l’affiliation à la couverture sociale vers la CNAS de Tizi-Ouzou. Un peu plus loin, le syndicat appelle à révision de l’organisation et au réaménagement des horaires de travail et de récupération, à l’amélioration des conditions de travail puis à la dotation du personnel en habits de travail et à la centralisation de la gestion des ordres et frais de missions au niveau du centre de Taksebt. Les dernières revendications du syndicat consistent à donner la priorité aux compétences internes du centre en matière de promotions, à parer au déficit en matière d’effectif et à la rénovation des équipements et acquisition de la pièce de rechange. Les syndicalistes expliquent par ailleurs les motivations ayant poussé le conseil syndical à réagir. En effet, en plus des revendications sus citées, ils parlent d’une mise en demeure datant du 07 octobre dernier adressée par l’inspection du travail de la wilaya de Tizi-Ouzou à la direction de la société des Eaux et de l’Assainissement d’Alger (SEAAL) l’invitant à requalifier les contrats de travail. Ils dénoncent également le silence réservé par la direction générale à la lettre du conseil syndicale datant du 18 décembre dernier et portant sur le dialogue social et l’invitant à l’ouverture des négociations. Une lettre qui a d’ailleurs été suivie d’une autre lettre de rappel cette fois ci adressée à la direction générale le 30 du même mois. Le syndicat justifie aussi sa décision d’une éventuelle grève au terme du préavis par le traitement réservé par la direction générale aux doléances des travailleurs à travers la lettre du 08 janvier de l’année en cours. Une lettre qui d’après eux est « dépourvue de tout engagement, occultant le cadre de la négociation ».
Tassadit. Ch.