La trentaine d’éléments activant au sein de cette phalange serait favorables à une reddition totale, d’autant plus qu’ils auraient reçu toutes les garanties des services de sécurité pour bénéficier des mesures de la charte portant sur la réconciliation nationale et surtout l’extinction des poursuites judiciaires à leur encontre, en plus de l’annulation des verdicts prononcés par contumace dans les affaires déjà traitées par la justice.
La phalange el-farouk, depuis 2006 sous la houlette de l’émir Rabah El-Mekhfi, alias Dekmir, appartenant à l’ex-GSPC et ayant depuis prêté allégeance à la branche armée d’Al Qaîda au Maghreb islamique activait au niveau de la zone II. Une zone définie par la cartographie de l’ex-GSPC regroupant les wilayas de Bouira, Boumerdès, Médéa et Tizi-Ouzou.
Cet “émir” connu pour avoir toujours été contre les messages de paix et de main tendue par l’Etat, est considéré comme le bras droit de Droudkel et aussi comme son proche conseiller militaire.
Les négociations menées par les services de sécurité, en collaboration avec les familles des terroristes, seraient, à en croire notre source, en phase finale et leur reddition seraient imminentes. Les éléments de la katibat el-farouk auraient, pour montrer leur bonne volonté, remis aux autorités trois armes de guerre de type FMPK.
On apprend, par ailleurs, qu’un autre groupe, composé d’une trentaine d’éléments activant dans la wilaya de Tizi-Ouzou, se serait joints à la katibat el-farouk pour bénéficier des faveurs de la charte portant sur la réconciliation nationale. Ainsi, ce serait une soixantaine de terroristes qui sont cantonnés dans plusieurs tentes, en un lieu tenu secret entre Zbarbar et Boukram. De solides garanties auraient été données par les services de sécurité pour que l’extinction de toutes poursuites judiciaires soit exécutée par les tribunaux civils et militaires, car à l’instar de l’“émir Dekmir”, ex-para ayant déserté les rangs de l’ANP en 1992, d’autres anciens militaires figureraient parmi les éléments de cette phalange. Même si notre source ne nous précise pas l’identité de ces éléments qui sont sur le point de se rendre aux autorités, il serait probable que des étrangers soient dans cette phalange. On soupçonne même que des Marocains, des Mauritaniens, des Libyens et des Tunisiens activeraient au sein de la katibat el-farouk. Déjà en 1999, au lendemain de la promulgation de la loi portant sur la concorde civile, des tentes abritant une cinquantaine de terroristes avaient été érigées pendant plusieurs jours au niveau du quartier des 56-Logements, au chef-lieu de wilaya. Anzar O.