La grève des 30 cantonniers intervenant sur l’ensemble des axes routiers de la daïra de M’Chedallah, qui est à son 10ème jour sans qu’aucune autorité ne se manifeste pour désamorcer la situation, a fini par faire réagir l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA). L’ensemble de ses sections, de divers secteurs, ont rejoint les ouvriers, qui tiennent leur piquet de grève devant le siège de la subdivision des travaux publics, pour tenir un sit-in d’une journée, avant-hier, en guise de soutien aux travailleurs protestataires et pour interpeller les pouvoirs publics quant à cette grève qui semble s’inscrire dans le temps et s’acheminer vers le pourrissement. Les ouvriers sont en effet fermement décidés à ne reprendre le travail qu’après satisfaction totale de leur plate-forme de revendications, constituée de 07 points, remise à la tutelle depuis le 03 mars 2014. Répondant à l’appel du coordinateur de l’unité locale de l’UGTA, Dechoune Azzedine, c’est donc l’ensemble des sections syndicales de divers domaines, celles de la circonscription des forêts, des APC de Saharidj et Ath Mansour, des postes et télécommunications, de la CNAS, d’Algérie télécom, et enfin la section syndicale de la station SONATRACH de Béni-Mansour, qui ont rejoint le mouvement de grève. A été également remarquée la présence du secrétaire général de l’union de wilaya de l’UGTA, Lamri Ali. Après avoir pris connaissance des faits qui ont conduit à ce nouveau débrayage, par un compte rendu présenté par le représentant de la section syndicale UGTA de la subdivision des travaux publics de M’Chedallah et le représentant des grévistes, monsieur Bouaziz Slimane, et après concertation entre les protestataires et les représentants locaux de l’UGTA, il a été décidé le maintien de la grève jusqu’à l’aboutissement des revendications, notamment la réintégration des 09 ouvriers licenciés pour avoir refusé de signer les nouveaux contrats à durée déterminée (CDD) à partir du 1er janvier, alors que des promesses leur ont été faites pour bénéficier de contrats à durée indéterminée (CDI), selon leur représentant syndical. Le silence de la tutelle et des autorités locales risque d’aboutir à un bras de fer, au moment où les services météorologiques annoncent l’arrivée d’une nouvelle vague de perturbations climatiques. L’hiver ne fait que commencer en effet, du fait du décalage des saisons, et ne prendrait fin que vers la fin du mois de mai. Une période où ces ouvriers jouent le même rôle que celui de la protection civile, en intervenant en divers points du territoire de la daïra, notamment dans les communes de haute montagne, pour désenclaver les nombreux villages et libérer les routes à la circulation.
OULAID SOUALAH