L’établissement fermé par le comité de village d’Ath Maâmar

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Avant-hier jeudi, les représentants du comité de village et les parents d’élèves ont fermé l’école primaire «Frères Flissi» dans le douar de Boumahni. En effet, ces protestataires, qui étaient sur les lieux peu avant huit heures, ont carrément renvoyé les élèves chez eux jusqu’à la satisfaction de leur revendication. «Nous avons pris cette décision juste après la réunion que nous avons tenue mercredi dernier avec l’inspecteur administratif et l’inspectrice pédagogique de la circonscription en présence même du premier adjoint au maire de l’APC de Ain Zaouïa. Les arguments avancés par nos interlocuteurs ne sont guère convaincants. Car, remplacer une enseignante par une autre qui n’a jamais travaillé est inadmissible d’autant plus que l’enseignante que nous voulons voir prendre nos enfants de la classe préparatoire a déjà donné satisfaction», nous répondra M. Mammeri Mohamed en sa qualité de président du dit comité que nous avons approché devant le portail de l’établissement en compagnie d’autres parents. Et à un autre d’ajouter : «c’est un abus de pouvoir simplement». Le président du comité reviendra ensuite sur la genèse de ce problème. «En septembre dernier, quand l’enseignante titulaire du poste était partie en congé de maternité qui de surcroît habite tout près de l’école et en même temps fille de l’ancien directeur de cet établissement et aussi fille d’enseignante a été recrutée comme remplaçante jusqu’au dix-huit décembre dernier. Mission qu’elle a accomplie avec dévouement dans une classe préparatoire de 35 élèves. L’enseignante titulaire a préféré prolonger son congé en prenant une mise en disponibilité jusqu’à la fin de l’année. A notre grande surprise, l’enseignante du village a été cessée pour être remplacée par une autre qui vient de loin. Et puis, cette dernière n’a aucune priorité car elle n’a pas enseigné auparavant. Nous exigeons que ce poste soit attribué à celle du village car sa remplaçante n’est ni ancienne ni titulaire», nous expliquera M. Mammeri. Avant de quitter ces protestataires, nous avons entendu une seule voix : «l’école sera fermée si cette affectation n’était pas annulée». Ainsi, les cent vingt cinq élèves de l’école «Frères Flissi» prendront encore d’autres jours de congé. De son côté le directeur de cette école suffira de nous montrer les deux affectations. «Pour la première, elle a eu une affectation locale alors que la deuxième elle a obtenu une affectation signée par M. le Directeur de l’éducation de la wilaya. Je n’ai aucun avis à donner à ce sujet. De mon côté l’intérêt des élèves passe avant toute autre chose et je n’ai appliqué que ce qui est venu de ma tutelle», se contentera-t-il de nous dire. Pour en savoir plus, nous avons tenté de contacter les responsables de l’inspection de Draâ El-Mizan. Malheureusement, ils étaient ce jour-là en réunion à la Direction de l’éducation de Tizi-Ouzou. Néanmoins, une source proche du dit service nous répondra que ce problème était tout autre. «Vous voyez, il n’y a aucun abus de pouvoir comme le prétendent ces représentants du comité de village. Cette deuxième enseignante avait déjà été affectée en septembre à l’école primaire Kantidja et elle a enseigné une semaine. Une stagiaire a été affectée sur ce poste et elle a été cessée. Donc, cette affectation lui a été accordée pour assurer cette mise en disponibilité et c’était seulement pour lui donner cette chance de remplacement pour le restant de l’année. Et si à l’avenir ce posté reste vacant, il reviendra de droit à ceux qui passeront le concours en mars prochain. Pas de spéculation sur ce cas», nous confiera cette source. Affaire à suivre.

Amar Ouramdane

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