Les élèves du lycée renvoyés

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Les élèves du lycée Mustapha Ben Boulaid, situé à la périphérie de la ville d’Ain El Hammam, à quarante-cinq kilomètres au Sud-Est de Tizi-Ouzou, ont été renvoyés, avant-hier, et ce, pour toute la journée.

La cause principale de ce renvoi réside dans «le manque de discipline de certains apprenants dont la place n’est pas dans un établissement d’éducation», juge un enseignant, en colère. Il nous apprend alors que, depuis quelques jours, ces élèves ne cessent de perturber la sérénité des professeurs et de leurs camarades studieux, en faisant exploser des pétards dans les couloirs et même dans certaines classes. «Devant cette situation, devenue ingérable, on se devait de renvoyer les élèves pour calmer les esprits et surtout pour protester contre ces agissements, considérés comme des manquements graves à la discipline», nous dit un ancien professeur, abasourdi de voir «un établissement scolaire où l’assiduité et le respect d’autrui doivent primer». Dans la foulée, on nous confie qu’il y a une dizaine de jours, certains élèves au comportement de voyous ont tenté à deux reprises, de mettre le feu aux classes. La discipline en prend un coup et l’établissement ne doit pas pardonner ce genre d’actes, sous des prétextes fallacieux. «Rien ne peut justifier de tels écarts de conduite dans un lycée où les adolescents, qui se prétendent adultes, agissent de la sorte», nous dit un parent dont les deux enfants qui préparent le baccalauréat seraient choqués. Une assemblée générale des enseignants de l’établissement, à laquelle se sont joints le personnel de l’administration et le président de l’association des parents d’élèves, a été organisée immédiatement après l’incident. Ce fut l’occasion aux uns et aux autres de faire l’état des lieux. Une question revient tout de même chez les concernés, parents et enseignants, qui se demandent d’où les enfants ont pu se procurer des pétards alors que le Mouloud vient de passer dans le calme. Ces engins, pourtant interdits par la loi, qui refont surface dans un établissement scolaire sont un précédent grave. «Ceux qui ont eu l’outrecuidance de les introduire dans les classes et sont de ce fait la cause de la fermeture du lycée doivent être confondus et punis comme il se doit», ajoute notre interlocuteur.

A.O.T.

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