L’association Assirem enflamme la salle de cinéma «Le Maghreb»

Partager

Ce n’est pas la première fois que l’association Assirem d’art cinématographique et théâtral fête Yennayer, premier jour de l’an amazigh. En effet, pour marquer cet événement, la dite association en collaboration avec l’APC de Draâ El-Mizan et la maison de jeunes de Frikat a marqué cette date ô combien symbolique dans l’histoire des Imazighen et de l’Afrique du Nord en concoctant un programme d’animation aussi riche que varié. Le lieu choisi a été le cinéma le Maghreb. D’ailleurs, dès neuf heures du matin, des groupes de personnes ont commencé à affluer sur les lieux où déjà des chansons de Matoub Lounès et de bien d’autres artistes étaient diffusées à hauts décibels. Vers dix-heures, les organisateurs ont donné le coup d’envoi des activités. C’est au professeur de Tamazight, M.Chaouche Karim, que l’occasion a été donnée en premier lieu afin de donner une conférence sur «Yennayer». Le conférencier a alors fait un exposé exhaustif sur cet événement en le retraçant dans le temps et dans l’espace. Bien sûr que nous fêtons le 2695° anniversaire de cette date historique pour les Imazighen. Peu après, c’est Said Khalas, le comédien attitré des sketches en Tamazight et le personnage clé du film «Akam n’Da Méziane» qui est monté sur scène, déployant ainsi toutes ses compétences humaines et humoristiques, devant le public qui a rarement l’occasion d’assister à ce genre de spectacles de haut niveau. «Quand je le voyais dans le film, je souhaitais toujours le rencontrer. Vraiment, cela a été pour moi un plaisir de le prendre en photo. Ce n’est pas L’Gheita (La flûte) qu’on avait l’habitude de voir dans des films. Il est extra et il est aussi sympathique. Je ne crois pas mes yeux de m’être adressé directement à lui», nous disait un jeune homme à la sortie de la salle. Said Khalas a fait pleurer la salle avec ses blagues aussi désopilantes les unes que les autres. Dans l’après midi, c’est un gala artistique qui a été offert par Houari Kaza, l’idole des jeunes de la région, et par Rabah Flissi, qui n’est pas à présenter car c’est l’un des chanteurs les plus réguliers en matière de production et aussi en matière de sa proximité avec le public quand on sait qu’il ne refuse jamais quand il est sollicité par des associations notamment pour des occasions pareilles. Durant plus de deux heures, les jeunes ont chanté en chœur et se sont donnés à cœur joie sous des airs musicaux qu’on n’entend que dans des fêtes familiales. «C’est pour moi un grand plaisir de chanter devant ce merveilleux public. Il ne faut jamais tomber dans la fatalité. Ce genre d’activités doit être multiplié. On ne doit pas laisser cette jeunesse se perdre. Les moyens existent. Il faut les laisser s’épanouir. Le programme culturel dans la région doit lui aussi être revu. Vraiment, cela me fait chaud au cœur de voir tous ces jeunes nous accompagner en chantant et en dansant», nous a dit Houari Kaza à la fin du spectacle. De son côté M. Mourad Belaidi, en sa qualité de président de lassociation «Assirem» a été satisfait de cette réussite. «Pour moi, c’est un rendez-vous bien réussi. Je remercie le public qui est venu assister à notre programme sans oublier tous ceux qui ont répondu à notre appel. Tous les organisateurs sont aussi à féliciter. Cela nous encourage à aller de l’avant. Et puis, nous promettons au public de Draâ El-Mizan et de toute la région que nous sommes disponibles à chaque fois que la situation nous interpelle. Assegas amegas à tous les Imazighen du monde entier», a conclu notre deuxième interlocuteur.

 Amar Ouramdane

Partager