Dans une requête adressée à la Direction de l’éducation, à laquelle est annexée une pétition comportant plusieurs dizaines de signatures, les parents d’élèves du village Ath Yekhlef exigent à ce que « leurs enfants bénéficient de la restauration au niveau de la cantine du lycée au même titre que d’autres élèves résidant à la même distance de cet établissement » et « demandent à ce que les élèves, notamment les filles, soient traités au même pied d’égalité». Dans le même document, ils sollicitent aussi l’intervention de la tutelle pour y remédier à cette situation pénalisante pour leurs enfants. Pour en savoir plus sur ce cas, nous nous sommes rapprochés de cet établissement, où, en l’absence du directeur (en mission), un fonctionnaire nous apprendra que «l’exigüité du réfectoire, dont les capacités d’accueil et d’offre de service tournent autour de 300 repas, ne permet pas de satisfaire tout le monde». Le même fonctionnaire affirme que ce sont 350 repas qui sont servis quotidiennement aux élèves, en plus des 140 autres repas servis aux fonctionnaires tous corps confondus, dont la majorité sont des femmes. Plus loin, notre interlocuteur évoquera également la surcharge au sein de ce lycée. En effet, environ une centaine de lycéennes du village Ighrem, de la commune d’Ahnif, ont déserté le lycée d’Ahnif à cause de son isolement, son éloignement et le manque de transport, et sont venues s’inscrire au lycée Nasreddine M’chedalli. A notre question de savoir pourquoi les responsables du lycée n’ont pas envisagé une extension du réfectoire, d’autant plus que plusieurs opérations de rénovation sont lancées depuis le début de l’année après qu’une enveloppe financière qui frôle les 06 milliards de centimes ne lui soit attribuée, notre interlocuteur, bien au fait de la situation et du fonctionnement de cet établissement du secondaire, avancera deux raisons : la première étant le manque d’espace, étant donné que, sur le plan technique, il est pratiquement impossible de procéder à une extension en surélévation. La deuxième raison évoquée est le fait que plusieurs élèves de la localité de Raffour, inscrits au lycée Nasreddine, iront bientôt rejoindre le nouveau lycée en cours de réalisation à Raffour, lequel ouvrira ses portes dans un proche avenir, selon ce fonctionnaire. Ce qui réduira sensiblement la surcharge du lycée Nasreddine et permettra aux élèves d’Ath Yekhlef de bénéficier de la demi-pension. En attendant, ils continueront soit à suivre les cours le ventre creux ou se rabattre sur les repas froids par ces temps glacials. Rappelons que le lycée Nasreddine M’chedalli est le premier établissement du secondaire qui a ouvert ses portes dans la daïra de M’Chedallah en 1983, et, qu’à l’heure actuelle, il offre des places pédagogiques à pas moins de 843 élèves répartis sur 34 divisions.
Oulaid Soualah