Dégradés par les neiges de l’hiver 2007, les locaux dits « du président », construits dans la commune de Ait Yahia, à cinquante kilomètres au sud de Tizi Ouzou, sont en train de tomber en ruines. Construit à la nouvelle ville, au lieu-dit « Taqaats idhebballen », le bâtiment qui compte quatre vingt seize boutiques, érigées sur plusieurs étages se dégrade, de jour en jour. Le chantier, soumis aux intempéries, n’a jamais été terminé bien que les gros œuvres, la boiserie et certaines autres finitions aient été menées à terme, avant que des mains destructrices ne lui fassent subir de nombreux dégâts. Isolée et probablement sans gardien, la bâtisse, devenue lugubre au fil du temps, perd ses accessoires un à un. La boiserie a été démontée et dérobée par des vandales et laisse des trous béants à la place des fenêtres. La réhabilitation devrait coûter beaucoup d’argent à l’Etat car, d’après un entrepreneur, « il est plus difficile de retaper certaines parties que de les construire ». De nombreux jeunes qui avaient placé leurs espoirs en ces magasins qui allaient les sortir du chômage, doivent déchanter en voyant l’état dans lequel se trouve le bâtiment qui se dirige vers l’effondrement si rien n’est fait pour terminer les travaux. Il faudrait aussi savoir que le lieu d’implantation de ces locaux est loin de répondre au désir des jeunes qui voudraient les exploiter dans un but commercial. Pour les éventuels commerçants, il faudrait beaucoup de savoir faire pour attirer une clientèle habitant la cité mitoyenne. Ce qui n’est guère évident vu que les habitants ont leurs habitudes, en matière d’approvisionnement et préfèrent souvent se rendre au centre d’Ait Yahia ou à Ain El Hammam où ils ont un large choix. Ce qui ne veut nullement dire que ces locaux ne peuvent être affectés à d’autres activités telles que des bureaux d’études ou d’avocats et autres. Mais pour le moment, on en est encore loin.
A.O.T